Felix Mendelssohn Bartholdy (1809-1847)
Sinfonia pour cordes n° 8 en ré majeur
Sinfonia pour cordes n° 9 en do majeur
Scène pour alto et orchestre à cordes

Margot Oitzinger, alto
L'Orfeo Barockorchester
Michi Gaigg, direction

Mendelssohn avait fait de ses symphonies pour cordes de jeunesse écrites alors qu’il avait entre douze et quatorze ans un terrain d’essai pour maîtriser les techniques de composition et d’équilibre sonore entre pupitres. Mais ces partitions, d’une ampleur remarquable (elles atteignent trente minutes chacune) témoignent avant tout du fascinant génie de cet adolescent surdoué. L’interprétation de l’Orfeo Barockorchester, ensemble de seize cordes soutenues par un pianoforte plein de fantaisie et d’invention qui apporte une séduisante richesse de timbres, renouvelle heureusement notre perception des pages que les orchestres modernes maintiennent trop facilement dans une certaine grisaille. En complément, un superbe air de concert pour alto et cordes sur un texte de Metastase (« Che vuoi, mio cor ? ») apporte une diversion heureuse entre les deux symphonies et place Mendelssohn dans la filiation directe de Mozart. Un disque heureux à l’image du compositeur. (Richard Wander)

The L’Orfeo Baroque Orchestra under its conductor Michi Gaigg created a sensational stir with its first two Mendelsohn recordings. klassik-heute declared: "This music absolutely sparkles with élan and joie de vivre. And the realization sends sparks of enthusiasm flying". Most of the first six symphonies from Felix Mendelssohn’s youth do seem to owe a lot to the music of Bach’s sons Wilhelm Friedemann and Carl Philipp Emanuel, but the two symphonies on Vol. 3 of the present complete recording of his early symphonic oeuvre already breathe the spirit of a Haydn or Mozart. A dramatic scene for alto and string orchestra modeled on the dramatic structure of recitative, cavatina, and concluding cabaletta from Beethoven’s famous "Ah! Perfido" op. 65 and other works rounds off the CD. These component elements depict the dilemma of a heart oscillating between fervor and horror, and in the musical interpretation the string part mostly contrasts with such profound despair and wild passion, thereby opposing the emotional states rendered in song.