 Je l’attendais depuis longtemps cette intégrale du piano de Mendelssohn, enfin une intégrale qui puisse rivaliser avec celle de Rena Kyriakou enregistrée jadis par Vox sur son somptueux Bösendorfer, modèle de style, de virtuosité, de profondeur et de brio. Martin Jones s’y était révélé littéral et un rien ennuyeux, tout le contraire pour Howard Shelley qui une fois l’an nous dévoile un nouveau volume. Cette fois il articule son programme autour des Trois Caprices op. 33. Mendelssohn y marie Bach aux fées, œuvre prodigieuse, musique pour des toiles de Füssli, où il faut mettre une imagination dans les registres, des arrières plans dans les phrasés, transmuer le piano en harpe éolienne - une œuvre pour Kempff, la jouât-il jamais ? Shelley s’y révèle fin pianiste, virtuose sans ostentation, mais surtout poète comme dans le Scherzo a Capriccio où passent des échos du Songe d’une nuit d’été. Magique. La Sonate op 105, dont le discours aventureux est piqué de bizarreries résonne sans crispation, porté par ce toucher naturellement plein et pourtant léger. Un Lied isolé clôt le volume, passionné, joué avec élan, après que Shelley ait offert un Sixième cahier des Lieder ohne Worte caressé comme en rêve. Peu à peu se construit une intégrale qui rendra justice à une des grandes œuvres du piano romantique (Discophilia, Artalinna.com). (Jean-Charles Hoffelé)  Sous-estimée pendant un siècle et demi, la musique pour piano seul de Mendelssohn est à nouveau mise à l'honneur dans ce troisième volume de notre série avec l'artiste Howard Shelley. Ici, de fascinantes pièces de jeunesse côtoient joyeusement le Livre 4 des «Romances sans paroles» et les merveilleux Caprices op.33. Under-valued for a century and a half, the perfected joys of Mendelssohn’s music for solo piano are further unearthed in this third volume of our complete series from Howard Shelley where fascinating early works sit happily alongside Book 4 of the ‘Songs without words’ and the wonderful Caprices of opus 33
|