Asprilio Pacelli (1570-1623)
"Dum esset rex" Sacrae cantiones (Venise, 1608)

Adam Jarzebski (?1590-?1649)
Concerto secondo, extrait de "Canzoni e concerti" (1627)

Mikolaj Zielenski (?1550-1615)
"Communio Introibo ad altare Dei", Dominica in Sexagesima

Biagio Marini (1594-1663)
Sonate pour orgue, violon et cornet à bouquin "Sonate symphonie canzoni...", op. 8 (Venise, 1629)

Daniel Bollius (?1590-?1638)
Dialogue pour deux voix et 6 instruments "Domine puer meus jacet in domo" (ms. Breslau)

Franciszek Lilius (?1600-?1657)
"Exultabit cor meum" (ms. Breslau)

Giovanni Valentini (1582-1649)
Sonate à 5 voix (ms. Breslau)

Paul Schäffer (?1580-1645)
"Jauchzet dem Herren alle Welt, Jubileum Nuptiale" (ms. breslau, 9.05.1645)

Tobias Zeutschner (1621-1675)
"Der Herr gebe euch vom Tau des Himmels" (ms. Breslau, 15.01.1656)

Marco Scacchi (1602-1685)
"O Tod, du darfst nicht glauben" (Contrefactum Donna voi vi credete, extrait de "Madrigali a cinque du ms. Breslau)

Giovanni Legrenzi (?1626-1690)
Sonate n° 7 "La Donata", pour duo de violon et violone ou hautbois (Sonate a due e tre, op. 2, Venise 1655)

Crato Bütner (1616-1679)
"O quanta in coelis laetitia" (ms. breslau, 1654)

Tarquino Merula (1594-?1625)
"O Jesus mi dulcissime" Contrefactum O Salutaris, extrait de "Pegaso", opéra (Venise, 1640)

Philipp F. Buchner (1614-1669)
Sonate n° 19 pour 2 violons et hautbois, extrait de "Plectrum musicum", op. 4 (Francfort, 1662)

Martin Mayer (?1650-?1712)
"Heilig ist der Herre Zeboath" (ms. Breslau, 1676)

Gli Angeli Genève
Stephan MacLeod, direction
Concerto Palatino
Wroclaw Baroque Orchestra

La ville de Wroclaw (nom polonais actuel de cette cité), était au XVIIème siècle une ville allemande importante sous le nom de Breslau (elle devait le rester jusqu’à la fin de la deuxième guerre mondiale), qui connaissait une activité commerciale et culturelle intense. Après avoir été Bohémienne et essentiellement protestante depuis 1335 jusqu’à son rattachement à l’Empire d’Autriche en 1526, et la contre-réforme catholique sous l’impulsion des Jésuites, elle voit les deux religions cohabiter pacifiquement et donner lieu à une floraison de la musique religieuse dans les temples et églises de la ville. Une collection très importante de plusieurs centaines d’œuvres manuscrites ou imprimées, collectées initialement dans les 3 principales églises protestantes de Breslau, à quoi s’ajoute la collection privée d’Ambrosius Profe, organiste d’une des églises, comporte des œuvres italiennes, allemandes, et également des productions de musiciens locaux. Cette collection, dont l’essentiel nous a été heureusement conservé malgré les aléas de l’histoire et des guerres, révèle des trésors inédits dont quelques bijoux ont été choisis pour cet enregistrement. La qualité exceptionnelle des œuvres et des interprètes totalement investis dans cette réalisation du plus haut niveau, nous révèle que la Silésie du XVIIème n’avait rien à envier aux motets polychoraux de Saint Marc de Venise, San Petronio de Bologne ou de la Basilique Saint Pierre de Rome. Quelques pièces, tant vocales qu’instrumentales, illustrent brillamment le nouveau style à voix seule et continuo. Une révélation. (Jean-Michel Babin-Goasdoué)

Wroclaw (then Breslau) was one of Europe’s important musical centres. Its three main Protestant churches – St. Elisabeth, St. Mary Magdalene and St. Bernardine – collected extensive music libraries. Their repertoire was shaped both by prints imported from Italy and Germany, and by works composed by local cantors and organists employed in church ensembles. A separate collection of nearly 400 prints from 1610–55 reposed in private hands for most of the century. It had probably been initiated by Ambrosius Profe, the organist of the Church of St. Elizabeth in 1633–49, and later owned by Daniel Sartorius, a teacher in the church gymnasium. After the latter’s death the music prints were incorporated into the Biblioteca Rhedigeriana, a collection of rare manuscripts, prints, paintings, sculptures, coins and minerals assembled by a Breslau patrician Thoms Rhediger (1540–76). It was deposited in a room over the sacristy at St. Elisabeth Church, bequeathed to the city in 1645 and opened to the public in 1661. The Stadtbibliothek, newly established in 1856–67, took over all these music collections. During World War II, however, they were taken away from the city and dispersed after 1945. Some items have not been found until now. The majority of the prints returned to Wroclaw. Numerous manusripts were considered lost until the late 1980s, when they reappeared in the Berlin Staatsbibliothek. They found their way there from Moscow, where some items of the former Breslau library still remain.