Maurizio Cazzati (1620-1677)
Capriccio detto "Il Melara", extrait de Varii e diversi capricci per camera e per chiesa, op. 50
Sonnet sur "Si e No", extrait de Canzonette per camera a voce sola, op. 27
Trattenimenti per camera, op. 22 (extraits)
"Il quarto libro delle canzonette", op. 43
Correnti prima, decima e nona, extrait de "Correnti e balletti per sonare nella spinetta", op. 30
Correnti, balletti e gagliarde, op. 4
Correnti "La Guastallesa", "La Gonzaga" & "La Luzzara"
"Barzelletta a donna crudele", extrait de "Il terzo libro delle canzonette", op. 41
"Barzelletta a quel core ch’arde d’Amore", extrait de "Il quinto libro delle canzonette", op. 46 (1668)
Sonate a due violini e basso continuo, op. 18 (extraits)
Cantate morali e spirituali a voce sola, op.20 (extraits)
Hinni sacri per tutto l’anno a voce sola, op.29 (extraits)
Sonates pour 2 instruments, op. 45
Ave virgo Maria, extrait de "Il secondo libro de motetti a voce sola", op.6
"Le quattro antifone annuali della B.V. Maria", op. 42

ERIDANUS
Paolo Giorgi, direction artistique, musicologie

Grâce au talent d’Eridanus (où l’on reconnaîtra des musiciens familiers des ensembles La Venexiana et I Affetti Musicali) et à la science du musicologue Paolo Giorgi, la musique vocale de Maurizio Cazzati accède pour la première fois au disque. Le coffret permet de prendre la mesure de cet étonnant compositeur… un de plus ayant servi à la cour des ducs de Gonzague à Mantoue. Le versant profane (CD1) est peut-être le plus surprenant avec ses « canzonette » pour ténor encadrées de caprices, courantes, passacaille et chaconnes. Sur une musique souvent allègre, on découvre des textes dus au compositeur : désabusés, d’une incroyable amertume, on comprend bien que leurs allusions alambiquées nous échappent en partie aujourd’hui. Le versant sacré (hymnes, motets et cantates à une voix – ténor ou mezzo - entrecoupés de sonates) est un peu moins stimulant et explique peut-être l’opposition à laquelle se heurta Cazzati quand, gravissant les échelons, il tenta brièvement de s’implanter à Bologne avant de s’en retourner à Mantoue. Sous la direction de Giorgi (natif de Guastalla comme le compositeur), Eridanus se régale et nous avec : mentions spéciales à ses deux violons, son théorbe et, curiosité supplémentaire, sa flûte à bec et son violoncelle tous deux tenus par la même Rebeca Ferri. 25 des œuvres parmi les 31 enregistrées ici le sont pour la première fois : amoureux du 17ème siècle italien, précipitez-vous ! (Olivier Eterradossi)

In this two-disc set the Italian ensemble Eridanus brings to light the lesser-known vocal music of an unjustly neglected 17thcentury composer, Maurizio Cazzati (1616–1678). While his instrumental music has enjoyed resurgence in the recent period music revival, this record represents a pioneering interpretation of Cazzati’s large and varied vocal output (which forms a substantial part of the oeuvre of this very prolific composer) featuring numerous world premieres. The music is divided between the discs into secular music (cantatas and canzonette written, unusually for the period, for the tenor voice) and sacred music (motets, antiphons and cantatas, also for solo voice). Interspersed among the vocal music on both discs are instrumental works including dances, ostinato compositions and several sonatas, a genre Cazzati played an important role in developing. The Eridanus ensemble is formed of eminent soloists in their fields, each of them active in other ensembles of note and much sought-after on the early music scene in Italy and abroad.