J et A Labitzky Valses polkas et marches Simonis - CPO555474 - - par CPO

L’art de la valse, défendu avec talent par la fratrie des Strauss est-il sans partage ? Si le concert du Nouvel An donne parfois à redécouvrir d’autres musiciens, tels Josef Lanner ou Franz Lehar, sa programmation semble en revanche tout ignorer des compositions de Joseph et August Labitzky, respectivement père et fils. Originaires de Bohème, ces deux musiciens ont pourtant consacré leur vie à créer et interpréter des œuvres légères, mélodiques, d’un charme suranné. C’est à Karlsbad, autrefois ville thermale de l’empire austro-hongrois, que leurs valses, galops, polkas, quadrilles et marches ont été jouées pour le plus grand plaisir d’une clientèle aisée venue y séjourner le temps d’une cure. De cet héritage musical, il reste aujourd’hui un fonds documentaire inexploré. Le défricher est une salutaire initiative à condition de trouver dans le lot une perle rare susceptible de faire friser la moustache de feu l’empereur François Joseph. Hélas, le mélomane, pressé de découvrir ces deux musiciens méconnus risque fort de déchanter. D’autant que cet enregistrement, confié à une phalange peu inspirée en offre une lecture uniforme et apathique. Les cordes de l’orchestre de Nuremberg sont douloureusement pesantes et incapables d’insuffler l’ardeur et l’allégresse attendues. Si la déception interprétative est avérée, la confirmation est tout de même donnée que la famille Strauss reste insurpassable. (Jacques Potard)

When father and son write popular spa music together...! That would be the right motto for this incredibly entertaining, enthralling portrait of two artists who shaped the musical landscape in Bohemian Karlovy Vary for many decades. The crème de la crème gathered here every year to recuperate in the healing thermal baths, so a well-maintained orchestra was a must. Joseph Labitzky, a contemporary of Joseph Lanner and Johann Strauss Sr., transformed it into a real gem. He performed his own pieces with the ensemble as a matter of course, and it is no wonder that they were a success. Catchy melodies, sparkling rhythms, beautiful sounds – many a spa guest will have recovered just by listening. August Labitzky continued his father's life's work with great aplomb, and maestro Christian Simonis is once again enthusiastically committed to the sons of light entertainment.