Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Concerto pour piano n° 1 en do majeur, op. 15
Concerto pour piano n° 3 en do mineur, op. 37
Concerto pour violon en ré majeur, op. 61 (2 versions)

Robert Schumann (1810-1856)
Concerto pour piano en la mineur, op. 54

Jean Sibelius (1865-1957)
Concerto pour violon en ré mineur, op. 47

Franz Liszt (1811-1886)
Concerto pour piano n° 1 en mi bémol majeur, S 124

Piotr Ilyitch Tchaikovski (1840-1893)
Concerto pour piano n° 1 en si bémol mineur, op. 23 (2 versions)

Frédéric Chopin (1810-1849)
Concerto pour piano n° 2 en fa mineur, op. 21

Antonín Dvorák (1841-1904)
Concerto pour violoncelle n° 2 en si mineur, op. 104, B 191
Concerto pour violon en la mineur, op. 53, B 108

Maurice Ravel (1875-1937)
Concerto pour piano en sol majeur

Francis Poulenc (1899-1963)
Concerto pour 2 pianos et orchestre en ré mineur, FP 61

Igor Stravinski (1882-1971)
Concerto pour violon et orchestre en ré majeur

Serge Prokofiev (1891-1953)
Concerto pour piano n° 1 en ré bémol majeur, op. 10

Mstislav Rostropovich, violoncelle
Sviatoslav Richter, piano
David Oistrakh, violon
Emil Gilels, piano
Wilhelm Kempf, piano
Ivan Moravec, piano
Henryk Szeryng, violon
Ida Haendel, violon
Eva Bernathova, piano
Jan Panenka, piano
Juliane Lerche, piano
Ingeborg Herkomer, piano
Czech Philharmonic Orchestra
Karel Ancerl, direction

Une perle parmi ces gravures éparses commanderait de toute façon l’acquisition de cette belle petite boite : le 2e Concerto de Chopin piaffé par un Wilhelm Kempff plein d’autorité, nonobstant quelques traits de travers dans le finale, broutilles ! Ajout majeur à sa discographie officielle où le compositeur des Mazurkas fut aussi modestement présent que parfaitement compris. Le Chant du Monde l’avait fugitivement publié, Supraphon rend le concert dans toute la beauté d’une prise de son qu’on croyait jusque-là étroite. Le geste du pianiste est vif avec constance, les rythmes prennent toujours le pas sur le cantabile, et les contrechants épicent la ligne mélodique, manière qui s’accorde au geste volontiers drastique de Karel Ancerl, comme aux verdeurs des Tchèques. Cette direction si preste, et assez carrée en rebutera certains : Henryk Szeyring ne s’y retrouve pas pour un Beethoven oubliable, alors qu’à chaque fois le violon rapsode d’Ida Haendel y gagne un cadre où discipliner son jeu et envoler son archet : leur Sibelius, leur Beethoven, le Stravinsky sont simplement impérissables. Les Russes sont omniprésents, Sviatoslav Richter toujours au diapason du chef, et comme lui jouant carré – écoutez d’abord le 1er de Tchaïkovski et comparez-le à la tempête de celui d’Emil Gilels – Mstsislav Rostropovitch retrouvant pour le Dvorak l’élan de sa gravure princeps à Prague avec Vaclav Talich, mais plus animé encore par les tempos prestes que lui exige Karel Ancerl. L’accord est fulgurant avec David Oïstrakh pour ce qui reste son plus lyrique enregistrement du Dvorak. Et les tchèques ? Plutôt qu’Eva Bernathova, parfois égarée dans le Concerto en sol de Ravel – mais les sortilèges d’orchestre qu’Ancerl fait fuser valent d’être entendus – courrez au justement célèbre Premier de Prokofiev joué avec feu, élégance et humour par Ivan Moravec, et écoutez bien la leçon de style de Jan Panenka dans le Concerto de Schumann, pianiste trop oublié, dont l’art dépassait le seul domaine chambriste. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)

The great success of the 15-CD set Ancerl Live Recordings (2022 – Choc de Classica, Diapason d’Or etc.) and of the series Ancerl Gold Edition (2002–2008) is indicative of Karel Ancerl’s firm standing among the most important conductors of the post-war world. The present album tiesin with the boxed set mentioned above; this time, our selection from the Czech Radio archive contains live recordings with the conductor Ancerl in the role of an accompanist. The list of soloists he invited for collaboration is imposing. Predominant among these names are world-famous artists from the Soviet Union, to which Czechoslovakia was allied in those days, with Prague serving as the Eastern Bloc’s gateway to the West. The greatest treasures are the two oldest recordings: unique documentation of Dvorák’s Violin Concerto with David Oistrakh (1950), which played a major part in the choice of Ancerlas the chief conductor of the Czech Philharmonic after Kubelík’s emigration, and the oldest recording of Dvorák’s Cello Concerto with Rostropovich, issued here for the first time, made two weeks before Rostropovich’s legendary studio recording with Václav Talich. Often, however, the artists standing to Ancerl’s left were stars coming to Prague from the West as well as great Czech artists. The album authentically captures the unrepeatable performances of soloists and orchestra. All of these recordings have been carefully remastered from the original analogue tapes. Lovers of historical recordings will not hesitate.