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Format : 10 CD
Label : Berlin Classics Référence : 0302856BC EAN : 0885470028569
Année d'édition : 2022 Date de sortie : 09/11/2022
Genre : Classique
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Ludwig van Beethoven (1770-1827) Symphonie n° 5 en do mineur, op. 67 Molto vivace de la Symphonie n° 9Carl Maria von Weber (1786-1826) Concerto pour piano et orchestre en fa mineur, op. 79 Ouverture "Oberon"Franz Schubert (1797-1828) Symphonie n° 7 en si mineur, D 759Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) Concerto pour flûte et orchestre n° 2 en ré majeur, K 314 "Bella mia fiamma, addio... Resta o cara", K 528 Adagio et Fugue en do mineur, K 546 Ouverture "Les Noces de Figaro" Concerto pour piano n° 23 en la majeur, K 488Antonín Dvorák (1841-1904) Symphonie n° 6 en ré majeur, op. 60 Symphonie n° 8 en sol majeur, op. 88Modest Moussorgski (1839-1881) Tableaux d'une exposition (arr. pour orchestre de M. Ravel)Boris Blacher (1903-1975) Variations pour orchestre sur un thème de Paganini, op. 26Kurt Weill (1900-1950) Allegro vivace "La Paresse", extrait de "Les Sept Pêchés capitaux"Alexandre Borodin (1833-1887) Danses polovtsiennes, extrait de "Prince Igor" Dans les steppes de l'Asie centraleRichard Wagner (1813-1883) Prélude de l'Acte 3, extrait de "Parsifal"Krzysztof Penderecki (1933-2020) Thrène pour les victimes d'HiroshimaCarl Orff (1895-1982) Carmina BuranaIgor Stravinski (1882-1971) Suite pour petit orchestre n° 2 Le Sacre du PrintempsAlban Berg (1885-1935) Extrait de "Wozzeck", op. 7Gustav Mahler (1860-1911) Extrait de la Symphonie n° 4 en sol majeur Adagio de la Symphonie n° 10 en fa dièse majeur KindertotenliederAnton Bruckner (1824-1896) Finale de la Symphonie n° 7 en mi majeur Troisième mouvement de la Symphonie n° 3 en ré mineurEdvard Grieg (1843-1907) Danse norvégienne n° 4, op. 35Bedrich Smetana (1824-1884) Danse des Comédiens, extrait de "La Fiancée vendue"Hans Pfitzner (1869-1949) Prélude de l'Acte I, extrait de "Palestrina", WoO 17Richard Strauss (1864-1949) Fantaisie symphonique, extrait de "La Femme sans ombre"Max Reger (1873-1916) Suite pour ballet, op. 130Piotr Ilyitch Tchaikovski (1840-1893) Fantaisie-Ouverture "Romeo et Juliette" Symphonie n° 2 en do mineur, op. 17Sergei Rachmaninov (1873-1943) Rhapsodie sur un thème de Paganini, op. 43Jean Sibelius (1865-1957) Symphonie n° 7 en do majeur, op. 105Dimitri Chostakovitch (1906-1975) Symphonie n° 15 en la majeur, op. 141Felix Mendelssohn Bartholdy (1809-1847) Ouverture "Les Hébrides", op. 26 Symphonie pour cordes n° 13Robert Schumann (1810-1856) Ouverture "Genoveva", op. 81Johan Severin Svendsen (1840-1911) Romance pour violon et orchestre en sol majeur, op. 26Serge Prokofiev (1891-1953) Symphonie n° 1 en ré majeur, op. 25George Gershwin (1898-1937) Un Américain à Paris
Edda Moser, soprano Günther Leib, baryton Hermann Christian Polster, basse Hans-Joachim Rotzsch, ténor Peter Schreier, ténor Celestina Casapietra, soprano Horst Hiestermann, ténor Karl-Heinz Stryczek, baryton-basse Siegfried Lorenz, baryton Peter Rösel, piano Kurt Mahn, flûte Egon Morbitzer, violon Annerose Schmidt, piano Dresdner Kapellknaben Rundfunkchor Leipzig Horst Neumann, direction Conrad Wagner, direction Staatskapelle Dresden Rundfunk-Sinfonie-Orchester Leipzig Dresdner Philharmonie Dresdner Philharmonie Gewandshausorchester Leipzig Berliner Sinfonie Orchester Herbert Blomstedt, direction Herbert Kegel, direction Kurt Masur, direction Otmar Suitner, direction Kurt Sanderling, direction
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 Berlin Classics a regroupé 5 boîtiers de 2 CD chacun pour offrir un panorama exemplaire de ce que la direction d’orchestre a produit de mieux dans ce qui était alors l’Allemagne de l’Est. Des cinq très grands chefs mis en avant, seul est encore en activité à 95 ans Herbert Blomstedt. Si les deux Kurt, Sanderling (1912-2012) et Masur (1927-2015) ont tôt connu une vraie célébrité en Occident, on ne peut en dire autant de Herbert Kegel (1920-1990) et Otmar Suitner (1922-2010) dont l’activité s’est essentiellement concentrée à Berlin-Est et Leipzig. Ces 10 CD donnent une image parfaite non seulement de l’art de ces maîtres de l’orchestre, mais aussi de la qualité des phalanges qu’ils dirigeaient et des prises de son fantastiques de naturel, de précision et d’aération de la Deutsche Schallplatten VEB – l’organisme d’Etat qui avait le monopole de l’enregistrement et de la diffusion des disques classiques. On apprécie la composition de ces doubles albums qui, à quelques exceptions près, ne comportent que des œuvres intégrales. Pour Blomstedt, deux extraits de ses intégrales des symphonies de Beethoven (5ème) et Schubert (8ème), de Mozart le concerto pour hautbois, l’air "Bella mia fiamma" (avec Edda Moser), l’adagio et fugue, le Konzertstück de Weber (avec Peter Rösel) et une pépite non rééditée jusqu’à maintenant, la 8ème symphonie de Dvorak, le tout avec la somptueuse Staatskapelle de Dresde. Pour Masur, du connu avec le Gewandhaus de Leipzig dont il fut le directeur musical (1970-1996), entre autres un inattendu et spectaculaire "Américain à Paris" de Gershwin, Mendelssohn, Schumann, mais aussi le 23ème concerto de Mozart – d’une intégrale de tout premier plan avec la formidable Annerose Schmidt disparue en mars dernier – et une 2ème symphonie de Tchaikovski captée avec la philharmonie de Dresde. De Kurt Sanderling, on connaît depuis longtemps les intégrales Sibelius (la 7ème), les quelques symphonies de Chostakovitch gravées à Berlin-Est (la 15ème), les concertos de Rachmaninov avec Peter Rösel (ici la Rhapsodie Paganini), Borodin et Tchaikovski (Roméo et Juliette) dans la splendeur de la Staatskapelle de Dresde, l’adagio de la 10ème de Mahler, et seulement un mouvement de la 3ème de Bruckner captée à Leipzig. Il faut redécouvrir Herbert Kegel, qui comme Michael Gielen, couvrait un répertoire immense, des classiques aux plus contemporains, comme en témoigne ce coffret : Tableaux d’une exposition, Carmina Burana, mais aussi Boris Blacher (variations Paganini), Kurt Weill, Wagner (Parsifal), Penderecki (Threne pour les victimes d’Hiroshima), Stravinski, Berg (extr. Wozzeck) ou Mahler (le dernier mouvement de la 4ème symphonie). Quant à Otmar Suitner, né autrichien, il reste un interprète d’élection des classiques d’Europe centrale : d’une trop peu connue et superbe intégrale des symphonies de Dvorak, la 6ème, Pfitzner (le prélude de l’opéra "Palestrina"), de Richard Strauss la fantaisie symphonique sur des thèmes de "La femme sans ombre", la version de référence de la Suite de Ballet de Max Reger, seulement des extraits de la 7ème de Bruckner ou du "Sacre du printemps". Une somme admirable qui donnera envie d’explorer plus avant les formidables archives de l’ex-Allemagne de l’Est et l’art des grandes baguettes qui y ont travaillé (on pourrait ajouter à cette liste Bongartz, Herbig, Konwitschny). (Jean-Pierre Rousseau)

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