Johann Gottlieb Naumann Mélodies - Quatuors pour piano Werneburg Knebel Freitag Baumgartl

Johann Gottlieb Naumann reste associé au célèbre "Amen de Dresde", ces sept accords composés pour l’Église de Dresde repris par Mendelssohn dans sa symphonie "Réformation" et surtout par Wagner qui en fera le motif du Graal dans "Parsifal". Maître de chapelle à la cour de Dresde, Naumann, auteur de 23 opéras, d’oratorios, de messes, de quatuors et de quelque 300 chants, reste un musicien peu connu. Le présent CD nous donne à écouter quelques-unes de ses compositions bien marquées par le temps mais qui ont dû faire le bonheur des salons bourgeois de Dresde à l’époque. Marie Luise Werneburg à la voix juvénile et son pianiste (pianoforte) Sebastian Knebel ont choisi une quinzaine de chants dont on retient surtout "An die Freude" (1786) de Schiller, le célèbre "Ode à la joie" auquel Beethoven donnera une tout autre résonance ; "Der Sprung" (Le saut), charmante mélodie pastorale et "Die Ideale" ambitieux chant de 16 minutes sur le poème philosophique éponyme de Schiller. Entre ces chants se glissent les deux mouvements des Quatuor n° 1 et 5 et les trois mouvements du Quatuor n° 6, compositions qui font figurent de curiosités musicologiques. (Gérard Martin)

"To the singer of the valley" is etched on a memorial stone for the composer Johann Gottlieb Naumann. It would be hard to pay him a more fitting tribute. Three dozen operas, nearly two dozen masses, Italian oratorios, a wealth of German sacred music as well as a fair amount of chamber music - the man from Blasewitz near Dresden, who enjoyed success at the Royal Swedish Opera before settling permanently in his hometown, knew more than just how to sing on stage and in church. His collections of songs for voice and piano are full of little gems that any of the muses would have fought over. Marie Luise Werneburg and her accompanist Sebastian Knebel have compiled just such a programme here: tastefully interwoven with three small-scale quartets, the songs transport the listener to intimate salons where domestic music making grew into an increasingly powerful medium.