Erich Wolfgang Korngold (1897-1957)
Concerto pour violon en ré majeur, op. 35

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Concerto pour violon n° 5 en la majeur, K 219 "Turc"

Jules Conus (1869-1942)
Concerto pour violon en mi mineur, op. 1

Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Concerto pour violon en ré majeur, op. 61

Johannes Brahms (1833-1897)
Double Concerto pour violon et violoncelle en la mineur, op. 102

Jascha Heifetz, violon
Gregor Piatigorsky, violoncelle
New York Philharmonic Symphony Orchestra
Efrem Kurtz, direction
Detroit Symphony Orchestra
Paul Paray, direction

Quatre concerts américains sont réunis dans ce double album (avec les annonces pour les concerts captés officiellement). Pour trois d’entre eux (Korngold, Mozart, Conus et Brahms), nous sommes au Carnegie Hall de New York. Heifetz y fait ses débuts en 1947, associant Korngold et Mozart. Une sonorité proprement fascinante en termes de justesse, de puissance et d’expression du lyrisme. Heifetz possède l’une des sonorités les plus reconnaissables du 20e siècle. L’orchestre d’Efrem Kurz lui offre un écrin magnifique dans ces deux œuvres, une direction incisive même dans un Mozart tonique au point que le public se croit obligé d’applaudir entre les mouvements… Le concerto de Jules Conus fut capté comme celui de Brahms avec des moyens amateurs. Les saturations sont quasi-permanentes. Les deux solistes sont enregistrés de bien loin et les bruits parasites gênent. Dommage. C’est lors de l’Assemblée générale des Nations Unies, à New York, que le Symphonique de Detroit accompagne Heifetz dans le Concerto de Beethoven. La bande originale est de qualité moyenne avec des vents qui s’imposent trop sur le devant de la scène. La sonorité du violon de Heifetz est passablement déformée notamment dans les notes graves. Un coffret qui passionnera les aficionados, mais dont l’intérêt premier réside dans les concertos de Korngold et de Mozart. (Jean Dandrésy)