Zoltán Kodály (1882-1967)
Sonate pour violoncelle seul, op. 8

Manuel de Falla (1876-1946)
Suite populaire espagnole

Alexander Tcherepnin (1899-1977)
Ode

Federico Moreno Torroba (1891-1982)
Fandanguillo

Paul Hindemith (1895-1963)
Sonate pour violoncelle et piano, op. 11 n° 3

Janos Starker, violoncelle
Georges Szolchanyi, piano
Leon Pommers, piano

1948, le directeur artistique de Parnassus entend à la radio un récital du tout nouveau violoncelle solo de l’Orchestre Symphonique de Dallas, un jeune hongrois de vingt-quatre ans : Janos Starker. Ses premiers sillons seront pour la Sonate de Kodaly, qui deviendra l’œuvre emblématique de son répertoire. Lecture sombre, tellurique, avec un final explosif malgré une prise de son peu avenante, qui n’a pas encore les raffinements virtuoses et décantés des enregistrements suivants, mais déjà comme cet archet parle ! Ce qui plus éloquent encore dans les Chansons de Falla où le rejoint son ami et confrère au Conservatoire de Budapest, Georges Solchany. Ensemble ils offrent aussi la brève Ode de Tcherepnin et font danser le Fandanguillo de Torroba (le jeu de pizzicatos s’échange pour ainsi dire du violoncelle au piano, d’un accord évident). Aux mêmes sessions figurait la Sonate op. 11 n° 3 d’Hindemith, resté inédite hélas. Parnassus a la bonne idée d’ajouter l’enregistrement de la même œuvre gravé pour le label Period avec l’impeccable Leon Pommers, clairement repiqué d’un microsillon (comme les Pacific d’ailleurs) hélas trop filtré. Mais il faut entendre l’unique témoignage de Starker dans cette œuvre difficile qu’il se sera entêté à défendre durant ses années d’Amériques. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)