Jan van Gilse Sulamith - Der Kreis des Lebens Hwang Delaere Oliemans Tsallagova Bruns Kochanovsky

Du néerlandais Jan van Gilse, CPO avait déjà révélé les quatre symphonies, dont la monumentale troisième "Elévation", le concerto pour piano et l’oratorio "Eine Lebensmesse" d’après Richard Dehmel. Cette fois, ce sont deux cantates très différentes qui figurent au programme de ce nouveau CD. "Sulamith" (1903) est l’œuvre d’un jeune compositeur encore étudiant auprès de Humperdinck à Cologne, une ambitieuse composition qui témoigne du talent de van Gilse. "Der Kreis des Lebens" créée avec le Concertgebouw en 1937 est une vaste symphonie chorale sur des poèmes de Rainer Maria Rilke qui se situe dans la descendance avouée de Mahler. Cette page superbe a souffert de la situation politique à la fin des années trente. Bien que formé en Allemagne, van Gilse n’était pas apprécié du régime nazi, qui fit tout pour que son œuvre ne soit pas jouée, et mise sous le boisseau durant l’occupation allemande. Après la guerre, l’esthétique de van Gilse était définitivement d’un autre âge. Aujourd’hui, on redécouvre la force de ces compositions reliées au post-romantisme viennois. Et cette cantate prend place à côté de l’oratorio "Eine Lebensmesse" parmi les grandes pages symphonico-chorales de l’entre-deux guerres. Une vraie révélation, défendue avec ferveur par les musiciens néerlandais en concert. Splendide ! (Richard Wander)

When Jan van Gilse completed his studies in Cologne in 1902, he devoted himself to his prizewinning first symphony along with a dramatic scene based on the prose poem Sulamith by Prince Erich von Schönaich-Carolath, in which Satan realises that there is still love on earth despite his machinations. Judging by his impressive music, this must have been the innermost conviction of the composer, who never found it easy in his life to bridge the gap between his German education and the prevailing taste of his fellow countrymen. Combative and vulnerable, quick-tempered and desperate, he strove for a truth that few heard - a loner even when, in 1929, he wrote the poignant Kreis des Lebens (Circle of Life) after Rainer Maria Rilke, which had had to wait for a hundred years to receive an adequate performance and deserved recognition. Now it has arrived.