 Le troisième volume que le label Acte Préalable consacre au compositeur polonais réunit des pièces de divers répertoires. Les partitions pour piano sont indubitablement influencées par Chopin (mazurkas), mais aussi par Tchaïkovski. Il est vrai que Pachulski enseigna au Conservatoire de Moscou et qu’il côtoya aussi bien Scriabine, que Rachmaninov, Goldenweiser ou Taneiev. Les pièces qui alternent entre piano, violon, violoncelle, orgue et voix témoignent d’un catalogue dédié à la “musique de salon”. Rien de péjoratif dans ce terme qui fait allusion aussi à l’influence de la musique française si présente dans les milieux de la haute-bourgeoisie et de la noblesse russe. C’est donc le chant qui prévaut dans les Feuilles d’album, une Chanson triste, des Morceaux de fantaisie… Les interprètes trouvent le ton juste et surtout l’atmosphère feutrée et précise à la fois pour varier les couleurs de ces pages charmantes. Au détour de l’une d’elle, pour violoncelle et piano, par exemple, on croit entendre du Massenet ou du Saint-Saëns. C’est aussi la nostalgie qui irrigue toutes ces pages encore teintées des nocturnes de Chopin. Nous sommes alors à la veille de la première révolution russe et le temps qui passe laisse poindre une urgence. Les interprètes et en premier lieu la pianiste Anna Mikolon traduisent parfaitement les sentiments ambigus de ces pièces, en apparence assez simples, et qui sont enregistrées en première mondiale. (Jean Dandrésy)  Henryk Pachulski was born in 1859 in Lazy, near Siedlce, and died in 1921 in Moscow. His father was a forest ranger and geodesist working for Karl and Nadezhda von Meck. Nadezhda was a powerful art patron, and was noted in helping the brothers, Henryk and Wladyslaw Pachulski. Henryk graduated from the Music Institute in Warsaw in 1876, after studies with professor Rudolf Strobel, Stanislaw Moniuszko and Wladyslaw Zelenski. He performed in concerts in numerous Russian cities. When in 1879, he heard Anton Rubinstein, he convinced the maestro to allow him to join his master-class. With Nadezhda von Meck’s help he managed to properly prepare his stay and study in Moscow. After his master’s death, he continued his studies with Pavel Pabst and Anton Arensky. In 1886, with his diploma of ‘liberated artist’, and thanks to Tchaikovsky’s recommendation, he began to work at the Moscow conservatory. He combined his pedagogical work with his artistic activity. His performances were characterized by perfect technique and bravado. Russian musical education benefited from his works, but neither did he forget about his Polish roots. He helped Polish musicians, included Polish composers, by programming their works in concerts, and he came to Poland to perform and to publish his works...

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