Joseph Wieniawski (1837-1912)
8 Romances sans paroles, op. 14
8 Mazurkas, op. 23

Agnieszka Schulz-Brzyska, piano

Enième opus de la collection Wieniawski paru chez Acte Préalable, ce cinquième volume de l’œuvre pour piano de Joseph montre une fois de plus l'importance de ce musicien, frère d'Henrick le violoniste, pendant la deuxième moitié du XIXe siècle. Né à Lublin en 1837, Joseph fit ses études de piano et de composition à Paris auprès de Marmontel et d'Alkan, puis entama une brillante carrière de virtuose en Europe ou il côtoya Liszt, Wagner, Berlioz. Napoléon III l'affectionnait particulièrement. Il enseigna à Moscou, fonda sa propre école de musique à Varsovie, avant de s'établir définitivement à Bruxelles où il finit ses jours en 1912. Durant sa vie, il ne cessa jamais de défendre la musique de son compatriote Moniuszko et composa surtout pour le piano. Privilégiant la forme classique et faisant étalage d'une notable virtuosité, les quelques cahiers de Mazurkas et de Romances sans Paroles interprétés ici avec grâce et sobriété par Agnieszka Schulz-Brzyska offrent de nombreuses réjouissances. Pépites étincelantes (N°4 et 8 de l'Op.23) ou rêveries éthérées (n°2 et 58 de l'Op.14), entre convivialité et introversion (la plupart des pièces sont dédiées à des femmes de l'aristocratie), la personnalité du compositeur se dévoile peu à peu. Bientôt un sixième volume ? (Jérôme Angouillant)