Heinrich Schütz Musique chorale sacrée op 13 Rademann - CAR83239 - Carus-Verlag

Schütz est considéré comme le plus grand compositeur allemand antérieur à Bach. Outre la diversité, l'abondance et l'élévation spirituelle de leur production, les deux génies eurent en commun la préoccupation de l'enseignement musical. Caractérisée par l'absence de dissociation entre théorie et pratique, leur pédagogie s'exerçait et se consolidait dans certaines de leurs œuvres instrumentales ou vocales. Les « Douze chants sacrés » de Schütz illustrent cet aspect de leur art. C'est sur l'initiative de Christoph Kittel, fils du compositeur Kaspar Kittel (tous deux membres de la chapelle de Dresde dirigée par Schütz) qu'ils furent publiées en 1657. Ayant été comme son père élève de Schütz, Kittel sut choisir avec discernement (et l'approbation de son maître) parmi les nombreuses pièces restées manuscrites les mieux adaptées à l'objectif didactique. Le recueil ainsi constitué devra satisfaire au moins deux exigences : l'étude du contrepoint, base de toute éducation musicale digne de ce nom selon Schütz, et la destination liturgique. Celle-ci comprend ici notamment la messe, du kyrie à la bénédiction (six premiers motets), les vêpres (septième et huitième) mais aussi des moments de la pratique quotidienne tels que le bénédicité (dixième). Loin des abstractions spéculatives, la musique était au cœur de la vie de ses contemporains dont les craintes et les espoirs portaient les stigmates de la Guerre de Trente ans. (Pascal Edeline)

Together with Carus-Verlag Stuttgart, under the direction of Hans-Christoph Rademann, the Dresdner Kammerchor will realize the first complete recording of the works of Heinrich Schuetz by 2017. Part 4 of the project, the “12 geistliche Gesaenge” will now be released. These twelve works were published in 1657 for practical use in churches, schools and at home. While some of the pieces, such as the well known “Benedicite vor dem Essen” (All our eyes do wait, O Lord, upon thee) are still sung for practical use by many choirs, other pieces of the cycle are completely unknown. At present, this recording is the only one which presents the “12 geistliche Gesaenge” in a complete recording – the Dresdner Kammerchor and Hans-Christoph Rademann have focused attention on previously hidden aspects of Schuetz’s works, and in doing so have revealed valuable treasures. These motets are truly worth discovering and have earned a well deserved place in the concert halls, homes, and churches of today.