Hans Pfitzner (1869-1949)
Die Rose vom Liebesgarten (La Rose du jardin d'amour), opéra en 2 actes

Erin Caves
Kouta Räsänen
Andreas Kindschuh
Astrid Weber
Jana Büchner
Tiina Penttinen
Andre Riemer
Chœur d'enfants de l'Opéra de Chemnitz
Orchestre Philharmonique Robert Schumann
Frank Beermann, direction

Une pure merveille ! Cet opéra romantique créé en 1901 puis repris en 1905 à Vienne sous la baguette de Mahler que Bruno Walter avait convaincu de sa valeur est une page somptueuse ; qu’importe que le livret de James Grun soit trop encombré de références wagnériennes, la musique de Pfitzner, elle, est d’une qualité constante et d’une inspiration particulièrement riche. Certes le compositeur écrit dans un langage voisin de ceux de Wagner et de Strauss mais il fait aussi preuve d’une personnalité forte, curieusement proche aussi par moments du Schoenberg des Gürre-lieder, futur adversaire de Pfitzner dans leurs querelles sur l’évolution de la musique. Demeuré moins célèbre que Palestrina ou la cantate de l’âme allemande, ces deux chefs d’œuvre absolus de Pfitzner, cet opéra méritait à l’évidence une gravure digne de lui. Une fois encore, CPO fait œuvre utile en nous donnant une interprétation enthousiaste, généreuse, servie par une distribution impeccable sous la baguette fervente de Frank Beermann. On sait d’ailleurs toute l’énergie déployée par cet éditeur pour défendre la musique post-romantique germanique, celle de Pfitzner en particulier. Un album essentiel, précipitez-vous, vous ne serez pas déçus ! (Richard Wander)

Following its rediscoveries of Meyerbeer’s Vasco da Gama and Nicolai’s Il templario, the Chemnitz Opera House has now made yet another valuable contribution to stage history with its revival of Hans Pfitzner’s Die Rose vom Liebesgarten (The Rose from the Garden of Love). At long last we in turn now have the opportunity to fill a significant discographic gap with a new complete recording of this work. Although Palestrina is doubtless Pfitzner’s most highly effective and enduring stage work, the »romantic opera« Die Rose vom Liebesgarten (1901) also occupies a special place in his oeuvre: as an »impressionistic« rendering of a text charged with symbolism, it qualifies as a singular case in the annals of German music theater. The action was inspired by pictorial motifs by Hans Thoma, a painter who supported the young composer. The action of the opera is based on romantic topoi and fairy-tale set pieces and was developed from the bucolic and chivalric scenes in Thoma’s cycle of paintings. Extraordinarily, the Rose maintains its distance from the program of the nascent naturalistic-veristic opera of the Franco-Italian repertoire and offers more than mere romantic sumptuousness. The critics of those times had enthusiastic praise for the composer’s naturalistic tone paintings and the rich character of his gripping music.