Edvard Grieg (1843-1907)
Danses symphoniques, op. 64
Suite orchestrale "Peer Gynt" n° 1, op. 46
Suite orchestrale "Peer Gynt" n° 2, op. 55
Marche funèbre en mémoire de Rikard Nordraak, EG 107
Deux mélodies élégiaques pour orchestre à cordes, op. 34
Suite pour cordes "Du Temps de Holberg"
Deux mélodies pour orchestre à cordes, op. 53
Deux mélodies nordiques pour orchestre à cordes, op. 63
Ouverture de concert "En Automne", op. 11
Suite lyrique, op. 54
Klokkeklang, op. 54 n° 6
Vieille mélodie norvégienne avec variations, op. 51
Trois pièces orchestrales, extrait de "Sigurd Jorsalfar", op. 56
Extraits de "Peer Gynt", op. 23
Six mélodies orchestrales
Deux pièces lyriques, op. 68
Prisonnier de la montagne, op. 32
Danses Norvégiennes, op. 35

Camilla Tilling, soprano
Tom Erik Lie, baryton
WDR Sinfonieorchester Köln
Eivind Aadland, direction

Trop longtemps Grieg fut cantonné par les grandes formations symphoniques au Concerto, à Peer Gynt délesté de son texte, à la Suite Holberg. Pourtant ses opus d’orchestre sont autrement variés, recueils de danses et de chants populaires, scènes lyriques, Symphonie, musiques de scènes, Eivind Adland se limitant aux seuls opus symphoniques la où ses concitoyens Ole Kristian Ruud et Bjarte Engeset, s’alignant dans le sillage des ensembles constitués successivement par Per Dreier puis Neeme Järvi, élargissaient autrement la focale. Mais avec quel art il emporte les cahiers populaires, comme son orchestre de Cologne parle dans les Suites de Peer Gynt !, et comme il ose dans l’orchestre déjà souvent pré-impressionniste de Grieg (à l’égal de son œuvre de piano) faire entendre toutes les subtilités de touche, les variations de couleurs, le modelé des phrasés jusque lorsqu’il accompagne Camilla Tilling, Solveig mystérieuse. Ce chef, que le disque invite à découvrir, est un des maîtres de la direction nordique, mais surtout un poète qui pour le Concerto trouve son alter ego dans le clavier rêveur, lyrique, nostalgique d’Herbert Schuch : écoutez seulement, vous n’avez jamais entendu cette œuvre si rabâchée jouée avec tant d’art au point qu’on a le sentiment qu’elle sort tout droit du studio de musique du compositeur. Ce n’est pas la seule perle de cet ensemble dont les volumes séparés sont passés un peu inaperçus de ce côté-ci du Rhin, Audite a bien eu raison de les regrouper dans cette belle petite boîte. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)

Parue en volumes séparés entre 2009 et 2014, cette intégrale de l’œuvre symphonique du compositeur norvégien est réunie en un coffret. Notons la remarquable prise de son SACD qui met en valeur la dynamique, l’énergie et les couleurs si particulières de l’écriture de Grieg. Il y a beaucoup de tempérament, de sève dans les pièces les plus connues que l’on goûte en premier : la Suite Holberg, les Danses symphoniques, Danses norvégiennes sans oublier les deux suites de Peer Gynt… Eivinf Aadland et l’orchestre allemand colorent des pages parfois un peu sentimentales comme les Mélodies élégiaques, mais portent avec une verve magnifique, l’unique et rare Symphonie en ut mineur du jeune Grieg dont les maladresses sont défendues avec passion ! Les chefs de pupitres de l’orchestre, notamment dans les cordes sont remarquables. Ils exaltent, sans caricaturer, les danses montagnardes, les effets de "halling". À l’écoute des cinq volumes, on comprend à quel point l’art de la miniature correspondait à l’esthétique de Grieg. En quelques mesures, il caractérisait un climat et recréait un folklore national. Les deux premiers volumes mettent ainsi l’accent sur les orchestrations de pièces originellement pour le piano. Les grandes partitions connues culminent avec le Concerto pour piano dont même l’influence de Schumann est habilement contenue par le jeu élégant et poétique d’Herbert Schuch. Une somme idiomatique. (Jean Dandrésy)

The complete edition of Edvard Grieg’s symphonic works with the WDR Symphony Orchestra under Eivind Aadland is now available as a 5 SACD boxed set. This edition is especially convincing thanks to the authentic approach of the Norwegian Eivind Aadland. Vol. 1 and 2 are dedicated to the original orchestral works, whilst Vol. 3 contains a portion of the transcriptions of works that Grieg had originally composed for the piano. He then orchestrated them, having become a popular composer and conductor, in order to have more symphonic material at his disposal. Not infrequently, the transcriptions surpass the originals in terms of fullness and richness of colour. Vol. 4 of this series combines Grieg’s most popular work with his least known piece: whilst the Piano Concerto in A minor was the 25-year-old composer’s breakthrough to international fame, he had decided to withdraw his symphony, written only a few years previously. Yet every page of the score – despite overt influences of Schumann, Gade and Mendelssohn – convinces, thanks to Grieg’s youthful inspiration and superb invention. The concluding Vol. 5 of the complete recording of Edvard Grieg’s orchestral works reveals a less familiar side of the Norwegian national composer: as arranger of his own lyrical and patriotic songs, surrounded by elegiac and dance-like melodies. All recordings are still available as single editions in SACD format.