Graupner Cantates pour voix seule et en dialogue vol 2 Werneburg Wörner Heyerick

Engagé à 26 ans maître de chapelle du landgrave Ernest-Louis de Hesse-Darmstadt, Christoph Graupner aura, entre autres devoirs, celui de composer une cantate nouvelle pour chaque dimanche. Et comme il restera au service de son maître pendant toute la vie de celui-ci et au-delà, le résultat est astronomique : plus de 1400 cantates d’église en cinquante années ! Sortie de l’oubli dans lequel elle était restée pendant plus de deux siècles, l’œuvre du contemporain de Bach, Scarlatti, Haendel et Telemann redécouvre la lumière sous l’impulsion, entre autres, de Florian Heyerick, ici à la direction du Kirchheimer BachConsort. Les cinq cantates pour voix seule et en dialogue écrites entre 1712 et 1716 réservent de beaux moments que Marie Luise Werneburg et Dominik Wörner révèlent avec enthousiasme. Les arias sont des pépites comme l’aria n° 2 de la cantate « Dein Schade ist verzweifelt böse », admirable de simplicité. L’ornement orchestral est confié à un orchestre modeste comprenant deux violons, alto, violoncelle et violone que rejoint un hautbois (première, troisième et quatrième cantate) ; un basson (seconde cantate) et deux hautbois (cinquième cantate). La musique baroque n’a pas fini de livrer ces richesses. (Gérard Martin)

In 1722, Christoph Graupner missed being appointed as the new cantor of St Thomas' Church in Leipzig by a hair and not Johann Sebastian Bach. But Graupner’s employer, the Landgrave of Hesse-Darmstadt, refused to let him go. He knew exactly what a talented court conductor he had obtained around ten years prior. He was skilful at composing operas, cantatas, symphonies, concertos, chamber music and piano works and was therefore worth every penny of his handsome salary. Graupner imaginatively filled even small sacred works with life, producing great expression in even the most modest instrumentation using subtle voice leading. This is what we hear in these works, which are performed just as "agilely, nimbly and often with joyful and declamatory vigour" (Klassik-Heute) as the first recording of these so-called "Dialogue Cantatas".