Gounod Musique chorale sacrée Lustig - CAR83490 - Carus-Verlag - Classique - Nos labels

C’est lors de son séjour à la Villa Médicis à Rome que Gounod découvre la musique italienne et Palestrina en particulier. Animé d’une ferveur religieuse inébranlable (Il lui arrivait de signer ses œuvres l’Abbé Gounod) le compositeur n’eut alors de cesse de composer une multitude de pièces, messes et requiem, tandis qu‘il pratiquait assidûment l’art choral avec des chœurs amateurs. Son objectif : transmettre le message de la foi par des moyens musicaux simples. En témoignent cette sélection d’œuvres réalisée par Hans Joachim Lustig qui montre que Gounod s’est illustré dans tous les domaines de la liturgie. Leur composition s’échelonne sur une vingtaine d‘année (1860-1880). Les deux messes brèves n°7 et 5 intitulées respectivement "Aux chapelles" et "Aux séminaires" sont pour soli, chœurs mixtes à quatre voix et orgue. Elles sont conformes au style « déclamatoire » de Gounod, caractéristique de sa musique chorale. Rien de Sulpicien mais une expression claire et authentique. Les motifs sont modelés en fonction du rythme du texte. Les modulations et les contrastes volontiers surlignés. Les Sept Paroles du Christ sur la croix révèle l’influence palestrinienne. Gounod alterne homophonie et chromatisme selon le contenu du texte, procédant par un figuralisme aussi efficace que discret. Les deux pièces Bethléem et Noël sont basées sur le dialogue entre soliste, intervention du chœur, et l’accompagnement berçant de l’orgue. Le Magnificat et le Nunc Dimittis ("An evening service" (1872)) fait explicitement référence à la période londonienne de Gounod. Une écriture verticale d‘un bout à l’autre. Quant au Pater Noster il commence en imitation pour conclure sur un bref fugato. L’ensemble I Vocalisti interprète ces pages à la fois modestes et exigeantes avec une touchante simplicité tout à fait dans l’esprit humble et serein de cette musique. (Jérôme Angouillant)