Christoph Willibald Gluck (1714-1787)
Symphonie en sol majeur, Wq deest "Weimarer"
Symphonie concertante en ré majeur, Wq deest
Symphonie en la majeur, Wq deest
Symphonie en fa majeur, Wq 165 n° 5
Symphonie en ré majeur, Wq 165 n° 2

L'Orfeo Barockorchester
Michi Gaigg, direction

Ces cinq Symphonies de Christoph Willibald Gluck « redécouvertes » par Michi Gaigg et son Orféo Barokorchester ne comportent aucun autographe. elles ne furent d'ailleurs jamais réellement attribuées à l'auteur d'Orphée et Eurydice. Elles auraient été composées suite à son mandat de Maître de Chapelle auprès du Prince Joseph Friedrich, période où il dirigeait les symphonies de Sammartini ou de Dittersdorf. La Symphonie en Sol dite de Weimar est la plus représentative des cinq. Un Allegro roboratif alternant majeur et mineur, de nombreux dialogues entre bois et vents et un final pétillant en forme de rondo. Les autres pages jouissent une instrumentation riche mais pâtissent d'une structure et d'une rhétorique simplistes. La Symphonie en Ré met en valeur les cuivres, exigeant des prouesses des cornistes sur des instruments dépourvus de pistons. La Symphonie en Fa sur le thème classique de la Chasse évoque Sammartini et les compositeurs de l'école de Milan. Quant à la petite dernière en Ré Majeur, elle réfère plus à la vocalité et à l'opéra avec ses appogiatures empreintes de douceur et de lyrisme. Si l'on ne baigne pas encore dans le Sturm und Drang haydnien ni dans la profondeur de sentiment mozartienne, on en perçoit quand même les signes avant-coureurs. A l'origine de cette publication Michi Gaigg a décidément le goût des raretés (Les sérénades de Aufschnaiter (1695) Ce répertoire symphonique lui va comme un gant (cf les Symphonies de Monn, Wagenseil, Fils et Holzbauer tous chez CPO) et son orchestre possède la fougue et l'alacrité du pur-sang. Un disque, en un sens: unique et hautement recommandable. (Jérôme Angouillant)