Giorgio Gentili (1669-1731)
Sonate I en la, op. 1
Sonate II en fa, op. 1
Sonate III en ré mineur, op. 1
Sonate IV en mi mineur, op. 1
Sonate V en la mineur, op. 1
Sonate VI en do, op. 1
Sonate VII en si bémol, op. 1
Sonate n° VIII en sol, op. 1
Sonate IX en do mineur, op. 1
Sonate X en si mineur, op. 1
Sonate XI en solmineur, op. 1
Sonate XII en ré, op. 1

Ensemble baroque Soavi Affetti

Patrizio Focardi, violon
Paolo Cantamessa, violon
Rebeca Ferri, violoncelle
Anna Clemente, clavecin, orgue
Giovanni Bellini, théorbe

Gentili, compositeur vénitien presque oublié devait jouir d'une flatteuse réputation, à en juger d'après ses émoluments, consignés dans divers documents comptables. Membre de l'orchestre de San Marco dès 1689, il en devint le violoniste principal jusqu'en 1731, et occupa le poste de « maestro dei istrumenti » à l’église San Lazzaro dei Mendicati. Son œuvre comprend des sonates d'église et de chambre ainsi que des concertos. Son opus 1 comporte 12 sonates pour 2 violons et basse continue écrites dans 12 tonalités différentes. Sans posséder de style véritablement spécifique, cette musique brillante, techniquement difficile, présente une grande régularité de construction : elle adopte le plus souvent le modèle des sonates de Corelli, (4 voire 5 mouvements, dont le 1er et le 3e sont lents et les autres rapides). Par ailleurs, le premier des mouvements rapides est conçu comme une fugue. On notera la présence de solos de violon, sortes de petites "cadences" à la fin de certains mouvements lents. L’écriture se rapproche par certains traits de celle d’Albinoni ou de Caldara, mais reste aussi très tournée vers le passé musical vénitien : elle emprunte notamment au stile concitato, ou "style agité" de Monteverdi avec ses notes rapides répétées, ses retards, ses marches harmoniques, ses échos, ses parallélismes, ses répétitions. La capacité qu’ont ces pièces à captiver l’auditeur tient en grande partie à ce qu’elles ont d’entêtant, de lancinant même. L’ensemble Soavi Affeti en donne une lecture très accomplie, d’une grande précision et d’une belle virtuosité. Intéressant. À découvrir. (Bertrand Abraham)

Here’s another name from the Italian Baroque to conjure with, rescued from dusty obscurity by stylish Italian musicians and Brilliant Classics, who have an unrivalled back-catalogue of such discoveries. Giorgio Gentili (1669-1737) was a Venetian musician who made his name as a violinist, playing in the ducal chapel of St Mark’s. Appointed at the age of 20, he remained in post as a principal soloist in the ensemble for over 40 years, as well as taking on a music-director post at the Ospedale dei Mendicanti. Though now almost forgotten, he was clearly wellrespected within the competitive musical scene of early 18th-century Venice, being among the highest-paid musicians in the city. Five collections totalling 72 separate works survive. The trio sonatas of his Op.1 set, published in 1701, command interest through the florid solo writing associated with the solo sonata and concerto genres and the presence of ‘solo’ and ‘tutti’ cues in three slow movements, which suggests performance with doubled instruments. This is music of unfailing good taste and lively spirit, similar in style to the work of his more famous Venetian contemporary Albinoni but rather more technically demanding, and accordingly more playfully evoking the quicksilver world of La Serenissima in its Baroque high noon. Punchy, repeated-note themes jostle against counter-melodies with a syncopated swing. Quick movements sometimes flick distractedly between major and minor. To modern ears, Gentili may lack a distinctive artistic personality but he unfailingly knows how to give pleasure to the ear. The musicians of Soavi Affetti joined forces to explore precisely this area of Italian instrumental music, and in particular the lesser-known corners of the trio sonata repertoire.