Georg (Jiri) Druschetzky (1745-1819)
Quatuor pour haubtois en do majeur
Quatuor pour hautbois en sol mineur
Quatuor pour hautbois en fa majeur
Quatuor pour hautbois en mi bémol majeur
Quatuor pour hautbois en si bémol majeur

Leos Janácek (1854-1928)
Dobru Noc

Quatuor Grundmann

Eduard Wesly, hautbois
Ulrike Titze, violon
Bettina Ihrig, alto
Ulrike Becker, violoncelle

Après une formation de hautboïste et de timbalier, le tchèque Georg Druschetzky passa l'essentiel de sa carrière de musicien dans l'armée. Il s'installa finalement à Vienne et se consacra à la composition. Essentiellement des œuvres instrumentales, symphonies, concertos et musique de chambre. Le hautbois est évidemment présent dans un grand nombre d’œuvres, à l'exemple de ces six quatuors pour hautbois, violon, alto et violoncelle, composés en 1807 et issus d’un abondant corpus consacré aux instruments à vent. Druschetzky fait partie de ces musiciens de bohème établis en Autriche qui, tout en subissant la concurrence et l'influence prégnante des compositeurs locaux, parvinrent à s'imposer grâce à leur originalité et leur inventivité. Le compositeur prend un malin plaisir à détourner Bach, Mozart ou Haydn à sa façon. Ces six quatuors sans prétention témoignent d'une forme impeccable et d'une grande élégance dans le traitement du quatuor. L'écriture en est souvent virtuose (la partie soliste !), imprévisible et bigarrée comme souvent dans les compositions pour vents (partitas) des viennois de bohème : Krommer, Kozeluch ou Myslicevek. Chaque quatuor est un petit bijou de fantaisie. Le Grundmann Quartet aborde ces partitions avec ce qu'il faut de tenue et de plaisir même si l'on entend le hautboïste souvent malmené. En guise d’« encore », le quatuor a glissé la transcription du « Dobru Noc » de Janacek, bref instant de tendresse partagée. Vivement le volume II. (Jérôme Angouillant)

Georg Druschetzky is a name that people who know their music history associate with charming but innocuous wind partitas and truly out-of-the-ordinary concertos for six, seven, or eight timpani and orchestra. The latter category comes as no surprise; after all, Druschetzky was an »Upper Austrian Regional Timpanist« (a title actually bestowed on him in Linz in 1776), and so why shouldn’t he offer compositional tribute to his instrument? But there’s more: Druschetzky enjoyed a successful career that took him all the way to the court of the Palatine of Hungary, Archduke Joseph von Habsburg, in Ofen (today’s Buda), where he held the posts of court composer and music director and wrote masses, symphonies, two operas, and numerous chamber compositions. His chamber works include a cycle of ten oboe quartets (1807-8) from his late years that make an astonishing and lasting listening impression – because of his rich imagination and his compositional wit and spirited harmonic daredevilry that we otherwise encounter only in the »surprise artist« Haydn. This discovery is so significant that we in any case intend to present all ten quartets in congenial recordings by the Grundmann Quartet on historical instruments. This month: Vol. 1!