Georg Abraham Schneider Trois concertos pour flûte Pas-Van Riet Moesus - CPO555390

Né la même année que Beethoven et décédé douze années après lui, Georg Abraham Schneider (1170-1839) est un corniste allemand originaire de Darmstadt qui fit essentiellement carrière en Prusse comme instrumentiste, compositeur et professeur à la cour de Berlin jusqu’à ce qu’il perde son poste lorsque celle-ci fût obligée de fuir jusqu’à Königsberg pour échapper à Napoléon. Fortement inspirées par les modèles de Mozart et de Haydn, les nombreuses compositions de genres et formats variés du catalogue de Schneider font une place de choix au cor, évidemment, mais aussi à la flûte dont il sait habilement mettre en valeur toutes les facettes, de la plus extrême virtuosité au caractère élégiaque dans les mouvements teintés de l’esprit Sturm und Drang. Les trois concertos présentés par Gaby Pas-Van Riet et Johannes Moesus à la tête de l’orchestre de chambre de Heilbronn séduisent immédiatement par leur charme facile que supporte un métier de haute tenue. Le Concerto en Sol majeur Op.12 (1802) est de la facture la plus simple, particulièrement mémorable en sa Romance centrale. Le Concerto en La mineur op. 53 (1811) affiche immédiatement la virtuosité requise du soliste en son premier mouvement, qui irradie le cantabile de son second mouvement avant de reprendre de plus belle dans son Rondo final. Le plus spectaculaire de ces concertos est cependant celui en Mi mineur op. 63 (1812) dans lequel le chant de la flûte virevolte au-dessus d’un orchestre renforcé par le doublement des hautbois, bassons, cors, trompettes et percussions, ce qui confère à l’ensemble une puissance coloristique et dramatique inattendue mais bienvenue et parfaitement servie par le grand talent des interprètes et notamment le souffle inépuisable de la soliste. Une découverte de charme à ne pas manquer et à inscrire au crédit d’un label intelligemment audacieux. (Jacques-Philippe Saint-Gerand)

Georg Abraham Schneider was born in Darmstadt in the same year as Beethoven. His musical talent became apparent at a very early age, and after an educational trip to Rheinsberg, he was engaged by Prince Heinrich of Prussia as a horn player for the Rheinsberg Chapel. The composer Schneider is a representative of the spirit of Haydn and Mozart, who wanted to be understood as their preserver. In the reviews, he was attested to compositional skill and a dignified artistry that was committed to the bourgeois taste of the time. Schneider wrote a remarkably large number of compositions for flute, including four flute concertos, about 90 flute duets, and 60 quartets for flute and string trio. The charming, very light-hearted, three-movement Flute Concerto op. 12 is in classical concerto form, and the Mozart model is clearly audible. His Concerto op. 53 conforms to the classical scheme of the instrumental concerto, with ample opportunity for soloist Gaby Pas-Van Riet to display her virtuosity. The work charms with lovely delicate themes that offer the flute every opportunity to explore the instrument's tonal spectrum. In the Concerto op. 63, printed in Leipzig in 1812, the orchestra is augmented with two trumpets and timpani in addition to the double instrumentation of oboes, bassoons and horns. Schneider here demonstrates his ability to orchestrate a concerto well and to use the winds effectively.