Francesco Durante (1684-1755)
Concerto pour cordes n° 1 en fa mineur
Concerto pour cordes n° 2 en sol mineur
Concerto pour cordes n° 3 en mi bémol majeur
Concerto pour cordes n° 4 en mi mineur
Concerto pour cordes n° 5 en la majeur
Concerto pour cordes n° 6 en la majeur
Concerto pour cordes n° 7 en do majeur
Concerto pour cordes n° 8 en la majeur "La Pazzia"
Concerto pour cordes en si bémol majeur

Ensemble Imaginaire

Gian Andrea Guerra, violon
Paolo Costanzo, violon
Zeno Scattolin, alto
Valentina Soncini, alto
Nicola Brovelli, violoncelle
Carlo Calegari, contrebasse
Gianluca Rovelli, clavecin

Cristina Corrieri, direction

Désormais largement oublié, Francesco Durante fut pourtant considéré comme l’un des chefs de file du renouveau de la musique italienne de l’école napolitaine. Avant tout pédagogue (il eut Pergolèse, Piccini ou Paisiello parmi beaucoup d’autres comme élèves), il laissa un très important catalogue d’œuvres religieuses jouées partout comme en témoignent les partitions présentes dans de nombreuses bibliothèques européennes. L’intégrale de ses concerti pour cordes est donnée ici, captée sur le vif en Juin 2016. On retrouve dans chacune de ces pièces, souvent courtes, la vivacité et la couleur d’une musique baroque italienne d’un XVIIIème siècle en pleine mutation. Tantôt regardant du côté du formalisme de certaines pièces de Bach, les compositions de Durante traduisent souvent la simplicité et la joie de vivre sans aucun caractère emphatique. L’écoute en est du coup agréable, sans pour autant être exceptionnelle. L’interprétation de l’Ensemble Imaginaire trouve surtout le juste ton lors des mouvements rapides et dansants mais peine souvent à convaincre lors des mouvements plus lents. Le premier violon n’est par ailleurs pas toujours irréprochable. Bref plus une sympathique découverte qu’un coup de cœur. (Thierry Jacques Collet)

Naples in the first half of the 18th century ranked among the musical capitals of Europe. In the three major genres of operatic, sacred and instrumental music the city both attracted many of the continent’s best musicians to live and work there for a period, as well as nurturing a prodigious native tradition of performers and composers. Among the most distinguished of the latter company is to be counted Francesco Durante (1684-1755), praised by no less than Jean-Jacques Rousseau as ‘the greatest harmonist in Italy, which is to say in the world.’ Extravagant words, on the face of it, but backed up by many passages and twists of genius in the collection of eight concertos for string ensemble which features in this new recording from a sparky Italian periodinstrument ensemble. Each concerto has its own proportions; only the Fifth follows what we now think of as a threemovement, fast-slow-fast model. For the rest, fugues and double canons alternate with minuets and abrupt presto sections that translate some of the drama of opera into purely instrumental terms. The expression is always at full tilt; Neapolitan, one might say, and indeed it is Durante who passed down to posterity many of the characteristics that are now readily associated with an entire school and locale of composition. A world premiere recording distinguishes this set from its competitors: a concerto in B flat which did not belong to the single surviving hand-written score, but is indubitably by Durante, as its harmonic daring and vivid character will confirm. Ensemble Imaginaire gave the first performance of this concerto in modern times during the lead-up to this recording, which will be welcomed by all Baroque music enthusiasts.