Aux côtés de Johann Strauss Jr et Franz von Suppé, Carl Millöcker est l’autre grand compositeur d’opérettes viennoises au 19ème siècle. Il démarre comme chef d’orchestre dans plusieurs théâtres à Vienne, Graz et Budapest, composant des pièces qui ne tiennent pas l’affiche, lorsqu’en 1871 sa farce musicale « Drei Paar Schuhe » va susciter un immense engouement de la part du public. Millöcker entame alors diverses collaborations avec des librettistes passés maîtres dans l’art d’adapter à la scène lyrique des drames et des pièces de théâtre à succès. Ses opérettes se succèdent ainsi au rythme d’une par an jusqu’en 1896 : de nombreux airs, danses et autres galops extraits de ces productions sont publiés par l’éditeur Bösendorfer et bénéficient ainsi d’une large diffusion. Parmi le florilège de marches, valses et polkas présentées sur cet album, toutes brillantes, enlevées et divertissantes, quatre pièces retiennent l’attention : les valses « Sonntagskind » et « Probekuss » dont le matériau musical est particulièrement riche et élaboré, la belle ouverture « Bettelstudent » qui s’inscrit dans un registre plus intimiste et émouvant, et enfin la courte mais assez magique Pizzicato-Walzer qui semble échappée d’un ballet de Tchaïkovsky. Bien que Christian Simonis et le Nürnberger Symphoniker se montrent parfois un peu trop sérieux dans ce répertoire léger et réjouissant, ce disque reste pétillant comme du mousseux et sucré comme une Sachertorte ! (Alexis Brodsky) Following CDs featuring electrifying marches, sparkling polkas, and yearning waltzes by Benjamin Bilse and Richard Ellenberg, the conductor Christian Simonis – this time with the Nuremberg Symphony – now presents peppy popular pieces by Carl Millöcker, who was born in Vienna in 1842. In the context of the Viennese operetta of the nineteenth century, the composer and theater conductor Millöcker is usually mentioned together with the younger Johann Strauss and Franz von Suppé, and he certainly numbers among the most important creative personalities of the »Golden Years« of the Viennese operetta era. His musical oeuvre comprises some 110 stage works (operettas, singspiels, music for farcical comedies – and more), numerous piano compositions, some ninety songs, music for orchestra (waltzes, polkas, marches), choral works, and chamber music. At the time the customary practice was to arrange the best and most beloved melodies from stage works as dance music, as waltzes, polkas, quadrilles, and marches, and such was also the case with Millöcker’s music, including the »Sonntagskind-Walzer.« Its formal design is like the one known to us from the Strauss waltzes of this period. After a lavish introduction a series of four waltzes is presented; then a lengthy coda follows in the manner of a reminiscence.
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