Johann Philipp Förtsch (1652-1732)
Ach, das die Hülfe aus Zion
Ich weiB, dass mein Erlöser lebt
Verbum caro factum est
Träufelt, ihr Himmel, von oben
Veni Creator Spiritus
Ich freue mich im Herrn
Lobet den Herren, alle heiden
Adesto mihi Domine
Herr, wer wird wohnen
Aus der tiefen
O adoranda trinitas

Monika Mauch, soprano
Barbara Bübl, soprano
Alex Potter, alto
Hans Jörg Mammel, ténor
Markus Flaig, basse
L'arpa Festante
Rien Voskuilen, direction

Ténor à l’Opéra de Hambourg pour lequel il composa douze œuvres lyriques une fois devenu maître de chapelle à Schleswig, Förtsch ajouta puis substitua définitivement à la musique d’autres activités : médecin et conseiller de cour. Toutes ses œuvres auraient donc été écrites avant 1690. S’y maintient la tradition luthérienne selon Schütz marquée par l’intériorité, l’importance de chaque mot, la méfiance à l’égard des excès de virtuosité, d’ornementation et des modulations trop abruptes. L’arpa festante a su sélectionner parmi les 82 cantates et concerts spirituels, les pièces les plus aptes à atténuer l’austérité du respect de l’orthodoxie par leur configurations vocales et instrumentales renouvelées au service de la caractérisation, parfois même de la plénitude sonore. A ce titre, « Ich weiß, dass mein Erlöser lebt » présente un contraste frappant entre deux extrémités : les dessus des voix de ténor et de contre-ténor forment avec la basse continue jouée par un orgue et un violone (équivalent de la contrebasse) un étonnant clair-obscur que les deux violes de gambes n’estompent qu’épisodiquement. Ce sont néanmoins les deux œuvres concluant le programme qui pourraient le mieux emporter l’adhésion par leur expressivité, en particulier « O adoranda trinitas », duo pour ténor et basse soutenu par trois violes où resurgit soudain l’esthétisme sensuel et la dimension extatique de l’art italien du premier dix-septième siècle. Pour L’arpa festante, l’art de « finir en beauté ». (Pascal Edeline)

La production musicale de Johann Philipp Förtsch (1652–1732) est étroitement liée au développement de l'opéra de Hambourg. Il en fut l'un des fondateurs et à certaines périodes, il fut l'un des acteurs les plus importants de la vie musicale hambourgeoise. À côté de son activité de compositeur, chanteur et librettiste, il est resté dans l'Histoire comme médecin et diplomate. Parmi les compositions qui nous sont parvenues, on compte de la musique de scène et instrumentale, mais surtout 80 cantates sacrées, dont certaines sont enregistrées ici pour la première fois.