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Diapason de mai 2015 Critique de Philippe Ramin Page n° 88
Format : 1 CD Digipack Durée totale : 01:06:09
Enregistrement : 17-19/05/2011 Lieu : Cologne Pays : Allemagne Prise de son : Stereo
Label : Passacaille Référence : PAS995 EAN : 5425004849953 Code Prix : DM021A
Année d'édition : 2014 Date de sortie : 18/03/2015
Genre : Classique
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Jean-Baptiste Forqueray (1699-1782)Pièces à trois violes par Monsieur Forcroy Allemande Courante Sarabande Musette Antoine Forqueray (1671-1745)Deuxième suite en sol majeur La bouron la Mandoline La Dubreuil La Leclair Chaconne La Buisson Prélude en ré mineur pour le Clavecin Quatrième suite en sol mineur - La Marella La Clement Sarabande La D'aubonne La Bournonville La Sainscry Le Carillon de Passy La Latour Le Carillon de Passy Vittorio Ghielmi, viole de gambe Rodney Prada, viole de gambe Luca Pianca, archiluth Lorenzo Ghielmi, clavecin
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Hubert le Blanc, l'auteur « La défense de la basse de viole », qualifie les « Forcroy » de « Diables » en les opposant à « l'Ange » Marin Marais. Effectivement chez les Forqueray, entre le père Antoine qualifié de « fantasque, bizarre et irascible » et le fils Jean Baptiste, rien n'allait de soi, sinon que ce dernier connut une existence plutôt sereine d'éditeur de musique. Naîtra un recueil de Pièces de violes comprenant trente pièces réparties en cinq suites dont l'auteur et le père que le fils transcrira pour le clavecin. A l'écoute de ces œuvres, on ne peut que regretter que les Forqueray n'aient pas écrit de musique d'orchestre, de concertos et autres. En revanche, ils se sont appliqués à exploiter toutes les ressources de la viole. Forqueray fils était lui-même un interprète d'exception. D'Aquin de Chateau-Lyon en fut témoin : « il joint les grâces les plus aimables, il joue avec cette aisance qui caractérise le grand homme, tout devient sous ses doigts un chef d'œuvre de délicatesse et d'élégance » écrit-il dans « Lettres sur les hommes célèbres » (1757). Grand connaisseur de cette musique, Vittorio Ghielmi et son petit ensemble : son frère Lorenzo (au clavecin), Rodney Prada (seconde viole) et Luca Pianca (luth), restituent les exigences de l'époque : sensibles, formelles et techniques, à savoir combiner virtuosité ébouriffante (La Leclair) et pure émotion (La Dubreuil). Ecoutez comment les deux violes imitent la vielle à roue dans la musette de la petite suite de Jean Baptiste, ou par brefs arpèges, la mandoline dans la pièce du même nom. Par sa façon d'amadouer sa viole de gambe, Vittorio relève opportunément la touche de mélancolie qui existe dans la plupart de ces morceaux de caractère. Encore une très belle réalisations des frères Ghielmi. (Jérôme Angouillant)
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