Emilie Mayer (1812-1883)
Quatuor à cordes en sol majeur
Quatuor à cordes en la majeur
Quatuor à cordes en mi mineur

Constanze Quartet

Emeline Pierre Larsen, violon
Riro Motoyoshi, violon
Elen Guloyan, alto
Julia Simma-Ammerer, violoncelle

Compositrice la plus prolifique du XIXème siècle, Émilie Mayer consacra sa vie à la musique. Comparée à Beethoven, elle fut l’une des rares femmes reconnues à son époque dans ce domaine. Le nombre de ses quatuors reste incertain. Des probables douze ou quatorze, seuls sept nous sont parvenus plus un perdu dont subsiste son arrangement pour piano à quatre mains. On sait que le Quatuor en Sol fut donné en 1854 lors d’un concert privé à son domicile et celui en La en 1856. Le Quatuor en mi mineur semble n’avoir jamais été joué et date probablement du milieu des années 1850. Comme ses autres œuvres, les quatuors eurent un bon accueil critique. Cela se comprend à l’écoute de ces compositions qui ne manquent ni de caractère ni d’inventivité. L’inspiration foisonnante tant sur le plan thématique, rythmique que polyphonique confère un dynamisme vivifiant à un discours d’une mélodieuse clarté. On apprécie le merveilleux savoir-faire de la compositrice donnant naissance à des œuvres bien écrites, à la musicalité captivante, avec ce qu’il faut de tempérament et d’individualité pour conquérir le mélomane exigeant. Émilie Mayer mérite amplement sa place auprès de ses célèbres homologues masculins ! (Laurent Mineau)

In our successful Emilie Mayer edition, we now begin on Vol. 1 with three of her string quartets. While still a student of Carl Loewe, the composer turned to the most aesthetically demanding and respected genre of chamber music, the string quartet. In 1848, a critic of the Berliner Vossische Zeitung praised the "lovely cantilenas," the "deft arrangement," and "especially the noble and dignified style" of her string quartets. The quartets in G major, A major, and E minor were written by 1858 and were always favorably reviewed by the critics. However, borrowing from classical patterns, the strict motivic-thematic interpenetration of formal sections are only some aspects of Mayer's quartet style. Another, and in this she goes far beyond classical patterns, is the strict motivic-thematic interpenetration of formal sections. Her Quartet in E minor seems never to have been performed, yet even the first movement is a masterpiece of concise drama, motivic-thematic economy, and avant-garde experimentation.