Antonín Dvorák (1841-1904)
Concerto pour violon en la mineur, op. 53
Romance pour violon et orchestre en fa mineur, op. 11
Mazurek pour violon et orchestre en mi mineur, op. 49

Mikhail Pochekin, violon
Slovak Philharmonic Orchestra
Daniel Raiskin, direction

Moins célèbre que son concerto pour violoncelle, le concerto pour violon de Dvorák n’a pourtant, à mon avis, qu’un seul défaut : il est le très proche cousin de celui de son protecteur Brahms — et Brahms a tout bonnement écrit un concerto d’une perfection absolue ! Reste que celui de Dvorák est un foisonnant moment de musique — d’une richesse extraordinaire, bouillonnant de vie, profondément charnel, se terminant par un feu d’artifice de virtuosité. Le violoniste Mikhail Pochekin y est à l’aise et défend avec un engagement total cette oeuvre, dont il parle d’ailleurs avec beaucoup de sensibilité dans le livret (anglais-allemand) accompagnant le CD. Dvorák a écrit deux autres morceaux pour violon et orchestre, qui complètent cet enregistrement. Une Romance pleine de vie, reprenant le thème principal du Quintette à cordes, dont la beauté se déploie, explorant les mystères de la vie en une dizaine deminutes, passant du mode mineur à un radieux fa majeur final. Pour terminer, la fameuse Mazurek (que l’on trouve fréquemment sous la forme réduite violon et piano) conclut un disque de grande qualité. (Walter Appel)