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Duparc : L'invitation au voyage, mélodies. Le Roux, Pollet, Baker, Panzéra, Souzay.
Diapason d'Or
Diapason de décembre 2019
Critique de Gaëtan Naulleau
Page n° 70
Format : 1 CD Digipack
Durée totale : 01:21:30

Enregistrement : 1932-1994
Lieu : France
Pays : Royaume-Uni

Label : Diapason
Référence : DIAP120
EAN : 3701025805645
Code Prix : DM006B

Année d'édition : 2019
Date de sortie : 05/02/2020

Genre : Classique
Henri Duparc (1848-1933)
Phidylé
Sérénade
Sérénade florentine
L'invitation au voyage
Romance de mignon
Le galop
Testament
Au pays où se fait la guerre
Lamento
Extase
Elégie
Soupir
Chanson triste
La Vie antérieure
La Vague et la cloche (version avec orchestre)
Le manoir de Rosemonde
Testament (version avec orchestre)
L'invitation au voyage (version avec orchestre)
Au pays où se fait la guerre (version avec orchestre)
Chanson triste (version avec orchestre)
Phidylé (version avec orchestre)

Irma Kolassi, mezzo-soprano
Léopold Simoneau, ténor
Gérard Souzay, baryton
Felicity Lott, soprano
José Van Dam, baryton-basse
Bernard Kruysen, baryton
Danielle Galland, soprano
Camille Maurane, baryton
George London, baryton-basse
Charles Panzéra, baryton
Hélène Bouvier, mezzo-soprano
Gabriel Bacquier, baryton-basse
François Le Roux, baryton-basse
Françoise Pollet, soprano
Victoria de Los Angeles, soprano
Janet Baker, mezzo-soprano
Barbara Hendricks, soprano
Jacqueline Bonneau, piano
Dalton Baldwin, piano
Graham Johnson, piano
Maciej Pikulski, piano
Noël Lee, piano
Lily Bienvenu, piano
Erik Werba, piano
Madeleine Panzéra-Baillot, piano
Jean Laforge, piano
Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo
John Nelson, direction
Orchestre Symphonique de Nancy
Jérôme Kaltenbach, direction
Orchestre de la Société des concerts du Conservatoire
Georges Prêtre, direction
London Symphony Orchestra
André Prévin, direction
Orchestre Piero Coppola
Orchestre de l'Opéra National de Lyon
John Elliott Gardiner, direction

De Baudelaire à Wagner, la ligne est directe sous la plume de l’écrivain, saisi, dans Tannhäuser et Lohengrin, par « la solennité des grands bruits, des grands aspects de la Nature, et la solennité des grandes passions de l’homme. On se sent tout de suite enlevé et subjugué. » Des Fleurs du mal à Parsifal, une autre voie se dessine dans les mélodies d’Henri Duparc (1848-1933). Les extases de Tristan und Isolde, découvert à Munich en 1869, lors d’un voyage auquel participe également Vincent d’Indy, le marquent à jamais. La guerre franco-prussienne, qui creuse des clivages profonds dans le paysage musical parisien, n’y fera rien, le jeune Duparc franchira régulièrement le Rhin, sera du pèlerinage à Bayreuth, rêvera d’un opéra français régénéré. Mais son projet sans cesse repoussé d’une Roussalka ne verra pas le jour, et c’est dans ses mélodies que l’empreinte wagnérienne se trouvera génialement réinventée. Wagner et Leconte de Lisle, fresque lyrique et camée poétique, un alliage invraisemblable ? Celui pourtant de Phidylé (1882), sublime écho arcadien de Tristan, et l’un des sommets des dix-sept mélodies. Est-ce un faune, est-ce un berger qui calme ainsi son désir en détaillant tranquillement les charmes de la nymphe assoupie sur l’herbe molle sous le plein soleil de midi : « Mais quand l’Astre, incliné sur sa courbe éclatante, / Verra ses ardeurs s’apaiser, / Que ton plus beau sourire et ton meilleur baiser / Me récompensent de l’attente ! » En 1868, l’attente amoureuse prenait une tournure plus sombre, fatiguée mais obstinée, dans Soupir. Dédié à la mère du compositeur, ce joyau devait lui prouver la constance de ses sentiments pour Ellie McSwiney et l’inciter à défendre sa cause devant un père inflexible, qui avait imposé un délai probatoire de trois ans aux deux jeunes gens (« Ne jamais la voir ni l’entendre / Ne jamais tout haut la nommer, / mais, fidèle, toujours l’attendre, Toujours l’aimer. / Ouvrir les bras et, las d’attendre, / Sur le néant les refermer, / Mais encor, toujours les lui tendre, / Toujours l’aimer. ») Les voluptés plus graves de Tristan se refléteront dans Extase (« Sur un lys pâle mon coeur dort / D’un sommeil doux comme la mort… / Mort exquise, mort parfumée / Du souffle de la bien-aimée… »), son anxiété rumine dans une Elégie (1874) aux chromatismes entêtants. Wagner encore, mais versant Walkyrie, dans le véhément Testament, qui peut être lu, en 1883, comme une offrande au maître disparu. Wagner, bien sûr, dans La Vague et la cloche (1871), L’invitation au voyage extraordinaire tableau où les divagations angoissées du narrateur rayonnent dans un paysage fouetté par les éléments, plus spectaculaire encore dans la version orchestrée par le compositeur (« L’Océan me crachait ses baves sur le front / Et le vent me glaçait d’horreur jusqu’aux entrailles ; / Les lames s’écroulaient ainsi que des murailles. ») La palette instrumentale de Duparc vibre divinement sous les épanchements lascifs de Phidylé – Debussy a-t-il trouvé là un parent de son faune ? Il a vingt ans quand il apporte à son éditeur Chanson triste (1868), la première des dix-sept mélodies qu’il nous lègue, un chef-d’oeuvre déjà – au déploiement nettement plus lyrique que ce que prônent alors Fauré, Chabrier, Saint-Saëns et Gounod dans le genre. Après quoi chaque mélodie sera pour lui un labeur lent et obsédant. La musique doit ouvrir grand les portes de l’imaginaire sans jamais peser sur le texte, et sans amollir la découpe des vers et des strophes. L’harmonie est une ressource essentielle dans cette économie expressive – quel foisonnement de sens dans le cadre serré qu’il pose en 1870 sur L’Invitation au voyage, où « l’oscillation de l’accompagnement figure à tous les niveaux le sujet immobile, malgré les mouvements de ses rêves » (Rémy Stricker). Duparc revient à Baudelaire en 1874 pour La Vie antérieure, qui l’inspirera et le tourmentera jusqu’en 1884. Dix ans à tourner autour des « vastes portiques », des « soleils marins », des « voluptés calmes », à ajuster les balancements rythmiques, à aider la prosodie à prendre son envol, à retailler pour épurer. Son catalogue se referme là. Nous ne saurons jamais quelles harmonies auraient bercé sur son clavier Recueillement – Baudelaire encore, « Sois sage, ô ma douleur… ». Il y renonce en 1886, miné par une maladie nerveuse. En 1922 il détruit la Roussalka inachevée, et dit le faire sans regret car porté vers d’autres horizons par une « conversion morale » qui l’a sauvé. Il meurt un demisiècle après La Vie antérieure et son « secret douloureux qui me faisait languir ». Une vie pour trois pièces d’orchestre, une sonate pour violoncelle et piano (de jeunesse) et les mélodies. Dix-sept en comptant le duo La Fuite, cette véritable scène d’opéra, que nous avons écartée de cette sélection pour pouvoir présenter, outre les seize autres avec piano, les huit orchestrées. (Gaëtan Naulleau)

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