L’ensemble Musica Nova de Lyon sous la direction de Lucien Kandel se consacre depuis quelques années déjà à la redécouverte de musique ancienne, des premières mises en musique polyphoniques à la musique baroque. Leur nouveau CD, Se congie prens, comporte des chansons profanes de Josquin Desprez sur les tourments et les douleurs de l’amour, ainsi qu’une déploration sur la perte navrante du grand maître Ockeghem. Elles sont tirées d’un recueil de partitions du XVIe siècle, « Le septième liure, contenant vingt & qvatre chansons a cincq et a six parties », qui fut publié environ 20 ans après la mort du compositeur, et témoigne qu’à l’époque, Josquin Desprez était un compositeur connu à l’échelle européenne. La chapelle du couvent des Jacobins de Beaune, en Côte d’Or, offre une acoustique toute particulière à cet enregistrement, qui rend audible les structures polyphoniques en filigrane de la musique de Josquin Desprez sous les voûtes en bois si typiques à la Bourgogne. Under the direction of Lucien Kandel, Ensemble Musica Nova from Lyon has dedicated itself for a number of years already to the rediscovery of early music, from the earliest polyphonic settings up to works of the Baroque. The ensemble’s new CD Se congie prens contains secular chansons by Josquin Desprez about the grief and sorrow of love, as well as a lamentation on the painful loss of the great master Ockeghem. The music comes from the sixteenth-century printed collection Le septiesme liure, contenant vingt & qvatre chansons a cincq et a six parties (“Seventh Book, containing twenty-four five- and six-part chansons”), which was published some twenty years after the composer’s death, and thus gives evidence of the dissemination of Josquin’s music throughout Europe. The chapel of Beaune Monastery, with its wooden vault typical of Burgundy, provides for the extraordinary acoustics that make audible the filigree polyphonic structures of Josquin’s music.
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