Une nouvelle intégrale Debussy ? L’éditeur l’annonce. Alessandra Ammara n’est pas une inconnue, sa défense du répertoire français a été saluée en Italie où elle a enregistré hélas dans une prise de son et sur un piano un peu mats ces deux premiers disques. Cela dessert le mystère qu’elle voudrait mettre à ses Préludes, que je sens subtilement modelés malgré l’instrument. Canope, Des pas sur la neige, montrent sa compréhension intime de cet univers, mais ses moyens pianistiques ne lui permettent pas d’exposer toute l’abondance des harmonies debussystes lorsque l’écriture en devient trop virtuose. Si les Images sont assez réussies, musicales, mais aussi un rien placides et univoques, comme sa Suite bergamasque est prosaïque hélas, le piano court là encore ne l’aidant guère. Attendons la suite…. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)  Après un premier disque Debussy célébré par la critique en 2016, Alessandra Ammara poursuit son cycle Debussy avec ce deuxième volume dont l’interprétation séduit par sa grâce et par la diversité de ses couleurs. Grâce à son jeu délié et à son toucher particulièrement délicat et nuancé, la pianiste italienne apporte une vie, une personnalité et, plus encore, des idées à ces pages célèbres. Là où d’autres n’ont à proposer qu’uniformité du jeu et du toucher, Alessandra Ammara sait transcender l’écriture musicale debussyste. Les cloches à travers les feuilles (Images Cahier II) s’évanouissent dans d’éloquentes résonances. Le rythme passionné et syncopé de la Puerta del vino (Préludes Cahier II) évoque à merveille la chaude sensualité du palais de l’Alhambra à Grenade. La transparence et la pureté d’Ondine (Préludes Cahier II) est magnifiquement exécutée grâce à un jeu de textures allégées et un art maîtrisé du clair-obscur. Ce programme impressionniste se referme sur une interprétation raffinée et élégante de la Suite Bergamasque. Avec une complicité rare, l’artiste parvient à offrir, dans le troisième mouvement, une des plus belles versions contemporaines du Clair de lune. Un disque Debussy de plus dans une discographie pianistique importante, certes. Mais un disque exceptionnel ! (Jacques Potard)  The second volume of a Debussy series attracting critical superlatives and comparisons with the likes of Cortot and Gieseking. In 2016 Alessandra Ammara won high praise for an album of Mendelssohn duets with her husband Roberto Prosseda. The following year her Piano Classics debut of Debussy inspired no less glowing reviews. The sequel elegantly completes her recordings of the Préludes and Images with their second volumes, coupled with the more innocent pleasures of the Suite Bergamasque. Thus the album spans Debussy’s first and punultimate published piano cycles, for while the Suite appeared in print only in 1905, it was composed back in 1890. In their titles, three of the four movements – a Prelude, Minuet and Passepied – invoke the formal elegance of a Baroque dance suite, but the elusive character and freedom of the music owes more to the poetry of Verlaine, who used the archaic ‘bergamasque’ term in his poem Clair de lune, which as the suite’s third movement became Debussy’s single greatest hit. In both the Images and Préludes, Debussy invested their second volumes (composed in 1907 and 1912-13 respectively) with darker, gloomier tone-colours and higher contrasts with wild outbursts and even manic humour. The portraits of individual characters and landscapes are more sharply drawn, more charged with private intensity. They make accordingly greater demands upon the interpreter, nowhere more so than in the dark, wild magic of the ‘Feux d’artifice’ – Fireworks – which close out the Préludes. The three Images in Book 2 are linked by their association with the Debussy’s friend Louis Laloy, and by extension with their mutual fascination with China and the alien world of East-Asian culture. The bells in ‘Cloches à travers les feuilles’ ring from the church in Laloy’s home-town; the title of ‘Et la lune descend sur le temple qui fut’ was proposed by Laloy himself, and the goldfish – ‘Poissons d’or’ of the triptych’s final panel – swim and shimmer through much Chinese lacquer artwork

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