Carl Philipp Emanuel Bach (1714-1788)
CD 1-26
Intégrale de l'œuvre pour piano seul

CD 27-31
Concetos pour piano

CD 32-33
Concertos pour clavecin

CD 34
Concertos pour clavecin et symphonie

CD 35-37
Symphoies

CD 38
Concertos pour violoncelle

CD 39
Concertos pour hautbois

CD 40-41
Concerto pour flûte

CD 42
Musique de chambre pour vents

CD 43-44
Sonates pour flûtes

CD 45
Sonates pour viole de gambe

CD 46-47
Hamburger Quartalsmusiken

CD 48
Hamburger Festmusiken

CD 49
Magnificat

CD 50
Œuvres pour orgue

CD 51
Musique de chambre

CD 52
Sonates pour clavier et violon

CD 53-54
Intégrale des œuvres pour orgue

CD 55-56
Cantate
Herrn Professor Gellerts geistliche Oden und Lieder

CD 57
Quatuors et sonates en trio

CD 58
Sonates en trio

CD 59-61
Concertos pour piano

CD 62
Passion selon St. Jean

CD 63-64
Passion selon St. Marc

CD 65
Passion selon St. Marc

CD 66-68
Oeuvres chorales sacrées

Julian Steckel, violoncelle
Michael Rische, piano
Ana-Marija Markovina, piano
Dorothea Seel, lûte traversière
Patrick Gallois, flûte
Ludger Rémy, clavecin
Friedemann Johannes Wieland, orgue
Bach-Collegium Stuttgart
Camerata Salzburg
Leipziger Kammerorchester
Kammersymphonie Leipzig
Stuttgarter Kammerorchester
Berliner Barock Solisten
Helmuth Rilling, direction
Sir Roger Norrington, direction
Reinhard Goebel, direction

Magnifique aubaine que ce gigantesque coffret pour les amateurs de musique qui, sous l’ombre écrasante de son patronyme, reconnaissent les mérites d’un compositeur ayant su se faire un prénom universellement reconnu : Carl Philipp Emanuel, et qui apprécient l’Empfindsamkeit, cette exacerbation de l’expression des sentiments précédant les tourments de l’ère Sturm und Drang autour de 1770. Second fils de la première épouse de Johann Sebastian, Maria Barbara (1684-1720), C.P.E. (1714-1788), ayant eu Telemann (1681-1767) pour un de ses parrains, fut très vite musicalement instruit par son père qui voulait faire de lui un juriste. Compositeur, chef d’orchestre, claviériste de talent — orgue, clavecin, clavicorde, pianoforte — et violiste, il mène alors une existence fort remplie qui l’amène de Naumburg et Potsdam, la cour de Frédéric II, à Zerbst, puis enfin à Hambourg où il magnifie la vie musicale locale par ses propres compositions mais aussi en faisant découvrir la Messe en Si de son père, le Messie de Haendel, le Stabat Mater de Haydn. Force vitale impressionnante à l’instar de Johann Sebaastian, C.P.E. laisse un catalogue de 875 œuvres ; je ne mettrais pas ma main à couper que le coffret les regroupe absolument toutes — des 21 Passions partagées entre les quatre évangélistes nous n’avons ici que des extraits de la Passion de 1772 selon Saint Jean, deux versions de celle selon Saint Marc de 1786, et celle de 1781 selon Saint Matthieu. Idem pour les centaines d’oratorios à son crédit, dans lesquels il n’hésitait pas à emprunter au père… Idem pour les lieder déjà romantiques d’esprit sur des textes de Lessing (1729-1781) ou Klopstock (1724-1803). Mais qu’importe ! Nous avons là un admirable corpus représentatif du génie créatif et de l’energeia incessante de C.P.E., avec des interprètes au-dessus de tous éloges, notamment les pianistes Ana Marija Markovina et Michael Rische, pour la part la plus innovante de son œuvre, le flûtiste Patrick Gallois, les chanteurs Peter Schreier, Andreas Schmidt, Benjamin Appl, Christoph Pregardien, Elisabeth Scholl, et Barbara Schlick. Amateurs, réjouissez-vous, accourez et acquérez ! (Jacques-Philippe Saint-Gerand)