Gasparo Zanetti (?1600-?1660)
La Mantovana

Giuseppino del Biado (16e siècle)
Fuggi fuggi

Vincenzo Capirola (1473-1548)
Padoana alla Francese

Orazio Vecchi (1550-1605)
Ancor ch'al parturire

Giulio Cesare Barbetta (1540-1603)
Bergamasca

Adriano Willaert (1490-1562)
Vecchie letrose
O dolce vita mia

Fabrizio Caroso (1530-1605)
Celeste Giglio

Filippo Azzaiolo
Chi passa per 'sta strada
Vorrei che tu cantasse una canzone

Luis de Narvaes (1500-1555)
Canzone de l'Imperatore

Vincenzo Ruffo (1510-1587)
Capriccio La Sol Fa Re Mi

Josquin Des Prez (1440-1521)
Mille Regret

Anthony Holborne (1560-1602)
The Choice

Orlando Di Lasso (1532-1594)
Matona mia cara

Clement Jannequin (1485-1558)
Il estoit une fillette

Davide Monti
Imporvisations sur la Romanesca

Benedetto Ferrari (1597-1681)
Amanti io vi so dire

Matthew Locke (1621-1677)
Aria e Sarabanda

Vincenzo Calestani (1589-1620)
Damigella tutta bella

Anonyme (16e siècle)
Ballo del gran Duca e Sciolta)
Che sarà, che non sarà
Paduana del Re
Passacglia della vita

Lorenzo Bassotto, récitant
Accademia Strumentale Italiana

Elena Bertuzzi, soprano
Luigi Lupo, flûte
Davide Monti, violon
Claudia Pasetto, viole de gambe ténor
Beatrice Pornon, luth, guitare
Sbibu, percussion

Alberto Rasi, direction

Fondée à Vérone dans la tradition des anciennes, cette académie instrumentale, également vocale (textes dans le présent livret), revivifie la comédie italienne entre la Renaissance et l'apogée contrapuntique, polymélodique et ornementatif du baroque, souvent comique et improvisée façon commedia dell'arte, où la musique se fait interlude jusqu'à la danse (ce qui donna notre comédie-ballet). Sa direction musicale a été reprise en 1991 par Alberto Rasi. Tradition où les italiens furent d'abord à la traîne derrière français et flamands, d'où la présence ici même aussi d'un Willaert, longtemps attaché à Saint-Marc de Venise, comme de Josquin des Prés, Clément Janequin et Orlando Lassus. Il y eut sévère compétition entre musiciens français et italiens fulminant les uns contre les autres jusqu'à l'ostracisme le plus véhément : camarilla pro-italienne du Coin de la Reine (avec Rousseau et Diderot) contre les "cris" jugés musicalement vulgaires de celle du Coin du Roi... Aujourd'hui que le soufflet est retombé (y compris de certaines joues), contentons-nous, sur fond de frottements harmoniques audacieux et de modulations nombreuses, de nous régaler avec ce parfait enregistrement où l'on ne sait quoi le plus apprécier chez les interprètes, d'un instrumentarium comme de basse continue absolument délicieux, ou de cet art vocal consommé de ce qu'on appelait les "agréments" : notes pincées, coulées ou tremblées, flattement comme à la flûte, port de voix ou effets de gosier, bref ce qu'on nomma plus tard trilles et autres appoggiatures. (Gilles-Daniel Percet)