Dimitri Chostakovitch (1906-1975)
Symphonie n° 1 en fa mineur, op. 10
Symphonie "À Octobre" n° 2 en si bémol majeur, op. 14
Symphonie "Le 1er Mai" n° 3 en mi bémol majeur, op. 20
Symphonie n° 4 en do mineur, op. 43
Symphonie n° 5 en ré mineur, op. 47
Symphonie n° 6 en si mineur, op. 54
Symphonie "Leningrad" n° 7 en do majeur, op. 60
Symphonie n° 8 en do mineur, op. 65
Symphonie n° 9 en mi bémol majeur, op. 70
Symphonie n° 10 en mi mineur, op. 93
Symphonie "L'Année 1905" n° 11 en sol mineur, op. 103
Symphonie "L'Année 1917" n° 12 en ré mineur, op. 112
Symphonie "Babi Yar" n° 13 en si bémol mineur, op. 113
Symphonie n° 14 en sol mineur, op. 135
Symphonie n° 15 en la majeur, op. 141
Musique de scène "Le roi Lear", op. 58a
Ouverture Festive
Scherzo en fa dièse mineur, op. 1

USSR Symphony Orchestra
Gennadi Rozhdestvensky, direction
Mariinsky Orchestra
Yevgeny Mravinsky, direction
Leningrad Philharmonic Orchestra
Rudolfd Barshai, direction
Edward Serov, direction
WDR Orchestra
Maxim Chostakovitch, direction
London Symphony Orchestra
Vladimir Jurowski, direction
Moscow Philharmonic Orchestra
Kirill Kondrachine, direction
Konstantin Ivanov, direction

Alto propose aujourd’hui en un seul coffret cette intégrale récapitulant et parachevant les livraisons antérieures. Ce qui constitue encore un véritable événement. On dépasse même ici l’intégrale, vu ce qui la complète (cinq autres pièces orchestrales et la première mondiale de la 10e en 1954 par Mravinski). La production symphonique de Chostakovitch s’étend de 1926 à 1972 ; on en a justement loué l’unité, la cohérence (au sein d’une production hétérogène) ce qui n’en empêche pas la diversité, réaction aux vicissitudes traversées. Outre 1954, les interprétations s’étendent ici de 1962 à 2015 : tant de choses se sont passées durant ces années ! Et la qualité ne cède en rien à la quantité. On évoque des "chefs légendaires" : les deux tiers de ces chefs ont été des proches du compositeur, amis, élève, fils bien sûr, collaborateurs et créateurs de ses œuvres. C’est dire la portée de ce témoignage, son authenticité, sa pertinence. On ne s’étonnera donc pas du souffle qui soulève toutes ces interprétations, le rendu des inflexions servant tour à tour à exprimer le grandiose officiel, le profond lyrisme personnel, les accents pathétiques de la détresse, le mordant des sarcasmes… Dans tous les cas, une version d’anthologie. Et, techniquement, un travail de rajeunissement des plus convaincant. En prime, un livret téléchargeable sur le website d’Alto. (Alain Monnier)