Bruckner Quintette et quatuor à cordes Altomonte Ensemble Ballot - GRAM99241

COVID oblige, l’édition des Brucknertage 2020 a été annulée, privant ainsi les mélomanes de la 4° symphonie dirigée par Rémy Ballot (elle a été reprogrammée en 2021). Mais le chef français étant violoniste d’origine, il a repris son archet et, entouré de quelques musiciens viennois, il a profité du contretemps pour enregistrer le magistral quintette à cordes du maître de Saint Florian ainsi que le quatuor, œuvre d’étude dans laquelle Bruckner se fait les dents pour maîtriser l’écriture e, s’inspirant de Haydn. On gardera ce CD pour le quintette où, fidèle à ses principes interprétatifs et sa vision de Bruckner, Ballot adopte des tempos très amples (les plus vastes de la discographie) culminant dans le magnifique adagio dont il fait le parent de ceux des grandes symphonies. Plus que dans tout autre enregistrement, le surnom de « symphonie pour cordes » parfois attribué à ce quintette se justifie et donne à ce CD singulier une aura fascinante, complément heureux à une intégrale en cours des symphonies dont on ne dira jamais assez à quel point elle se distingue au sein d’une discographie pourtant pléthorique. (Richard Wander)

The Altomonte Ensemble, consisting of Rémy Ballot, violin, the violinist Iris Schützenberger, the violists Stefanie Kropfreiter and Peter Aigner and the cellist Jörgen Fog, presents two chamber music works by Anton Bruckner: the string quartet, composed 1861/62 at the suggestion of Joseph Hellmesberger, and the string quintet, composed in 1878/79, which is considered the highlight of Bruckner’s chamber music oeuvre. The latter work was premiered by Hellmesberger and his extended quartet only after prolonged hesitation, since he originally had considered it in part as unplayable. The quintet has quite symphonic dimensions in terms of length and complexity. After the mentioned performance in 1884, a music critic wrote about the 3rd movement of the work: “This Adagio has an effect as if were something that had only been now unearthed in the vestiges of Beethoven’s papers… a deeply felt work, inspired by inspiration and stemming from the composer’s final years.”