Béla Bartók (1881-1945)
"Kossuth", poème symphonique pour grand orchestre, sz 21
Concerto pour orchestre, sz 116
Danses populaires roumaines

Orchestre Symphonique de la radio de Vienne
Cornelius Meister, direction

Très rarement joué, le poème symphonique « Kossuth » de Béla Bartók est une œuvre en retrait par rapport à celles composées à la fin de sa vie. Œuvre magnifique, elle est fortement marquée par l’influence des poèmes de Strauss, notamment « La Vie des Héros », même si le jeune Bartók âgé alors seulement d’une vingtaine d’années n’y célèbre pas sa propre vie. Le poème s’inspire de la figure patriotique hongroise Lajos Kossuth, combattant qui prit la tête de la lutte d’indépendance de son pays contre la domination des Habsbourg au milieu du XIXe siècle. L’instrumentation y est brillante, illuminée par la fougue et la jeunesse du compositeur qui veut se faire un nom. Pour compléter le programme de cet enregistrement, Cornelius Meister, le jeune chef d'orchestre principal de l'Orchestre symphonique de la radio de Vienne, nous propose un concerto pour orchestre tiré de l’œuvre tardive de Bartók, qui fait apparaître une continuité jusque-là insoupçonnée dans l’ensemble de ses compositions.

Béla Bartók’s symphonic poem Kossuth stands in the shadow of his later works and is hardly ever performed. Nevertheless, it in every way merits description as a gem, as a sort of Heldenleben practically verging on Straussian style – with the significant difference that here Bartók, who was a mere twenty-year-old, does not celebrate his own life but that of the Hungarian freedom fighter Lajos Kossuth, the leader in the struggle for liberation from the Habsburg empire during the mid-nineteenth century. It is a brilliantly instrumented, fiery work of his youth, and the opportunity to get to know it is a rewarding experience. Cornelius Meister, the young principal conductor of the Vienna Radio Symphony Orchestra, has brought together this stroke of genius and the Concerto for Orchestra from Bartók’s late œuvre. And, to our surprise, there turns out to be more continuity in Bartók’s overall œuvre than we had thought. Cornelius Meister debuted at the Hamburg State Opera at the young age of twenty-one and has gone on to perform at the opera houses in Munich, Tokyo, Berlin, San Francisco, and Copenhagen. He numbers among today’s top young conducting marvels.