Bach Trois Suites pour violoncelle transcriptions pour guitare Emmanuele Mattiazzi Zadra

La classe de guitare du conservatoire de Bolzano nous propose ici comme « un disque de fin d’études » avec trois de ses jeunes talents. Chacun d‘eux trois y a transcrit pour guitare et enregistré une suite de violoncelle de J.S. Bach, respectivement la BWV 1007, 1008 et 1010. Outre le fait que la cinquième suite fut déjà arrangé par Bach lui même pour le luth, on découvrira ici une fois de plus l’intérêt majeur de jouer Bach, et plus largement la musique baroque, à la guitare. De plus, la guitare, aussi de part sa tessitures relativement proche du violoncelle, trouve une puissance d‘interprétation certaine dans ces suites. Ce disque à trois interprètes nous montre aussi différents styles et approches de l’interprétation guitaristique dont la palette sonore se modifie profondément dans le choix de chaque position ou de chaque toucher de corde. Enfin, ce disque ne se veut pas une démonstration de virtuosité mais une invitation à l’envie de vouloir jouer cet instrument avec un répertoire définitivement sans limite. (Jérôme Leclair)

The three Suites recorded on this CD (BWV 1007, BWV 1008 and BWV 1010) were transcribed for guitar by the performers themselves, following a practice customary for Bach and absolutely familiar to him (the Fifth Suite for cello has come down to us in two versions, one for cello and one for lute: we are not sure which came first). One should therefore recognise the full aesthetic legitimacy of the guitar transcription of these compositions, a practice, moreover, that has now been established for decades. This procedure is ultimately legitimised by the primacy, in Bach’s language, of the harmonic and contrapuntal dimension over their sonic realisation, a primacy that led Ferruccio Busoni, for whom the concept of “transcription” occupies a position of absolute centrality in his aesthetic thought, to transcribe for piano not only numerous compositions for organ by Thomaskantor, but also the Chaconne from the Second Partita in D minor for solo violin. With specific regard to the guitar, one cannot fail to mention the name of Andrés Segovia, who transcribed for his instrument and recorded in 1946 the highly famous Chaconne.