Johann Sebastian Bach (1685-1750)
Concerto italien, BWV 791
Toccata et Fugue en ré mineur, BWV 565 (arr. Busoni)
Jesu bleibet meine Freude (Cantate 147
arr. Hess)
Chorale Prélude , Wachet auf, ruft uns die Stimme BWV 645
Fugue en solmineur (arr. Busoni)
Chorale Prélude "Nun komm der Heiden Heiland", BWV 659
Chaconne en ré mineur, BWV 1004-5 (arr. Busoni)
Chorale Prélude "Ich ruf zu, Herr", BWV 639 (arr. Busoni)
Siciliano en sol mineur, BWV 1031 (arr. W. Kempff)

Tatiana Nikolaieva, piano

Adieux concert, bonjour studio, revoilà le récital Bach que Tatiana Nikolayeva enregistra en 1980. Il s’ouvre sur un Concerto Italien plus tenu que solaire, où la pianiste ne trouve pas immédiatement ses timbres de cloches, ses polyphonies d’écho qui éclatent soudain ans la Toccata et Fugue en ré mineur où Busoni suscite du clavier tout un orchestre : voila Nikolayeva chez elle, comme dans le modelé plein de contre-chants de Jésus que ma joie demeure, en tout l’anti legato de Dinu Lipatti, et un vrai choral d’église. Le Bach intime, murmuré, lui va comme un gant, la pesée impondérable de son toucher dans la Sicilienne dorée par Wilhelm Kempff ou dans le subtil cantabile de Wachet auf, ruft uns die Stimme font merveille autant que le sens d’une rhétorique ardente dans une Chaconne où le timbre est tout, comme le voulait expressément Busoni. Immense disque Bach dont on a connu par le passé des éditions plus soignées (Discophilia - Artalinna.com). (Jean-Charles Hoffelé)