Johann Sebastian Bach (1685-1750)
Magnificat, BWV 243.1
Cantate "Darzu ist erschienen der Sohn Gottes", BWV 40
Cantate "Sehet, welch eine Lieber", BWV 64
Cantate "Sie werden aus Saba alle kommen", BWV 65
Cantate "Schau, lieber Gott, wie meine Feind", BWV 153
Cantate "Singet dem Herrn ein neues Lied", BWV 190.1

Catalina Bertucci, soprano
Anja Scherg, soprano
Miriam Feuersinger, soprano
Julian Habermann, ténor
Daniel Johanssen, ténor
Patrick Grahl, ténor
Tobias Berndt, basse
Matthias Winckhler, basse
Gächinger Cantorey
Hans-Christoph Rademann, direction

Dès son installation à Leipzig au printemps 1723, Bach s'est attelé à la composition de cantates adaptées à chaque fête du cycle liturgique annuel. Dans ce double album, sixième volume des cantates de la "première année", Hans-Christoph Rademann et le Gaechinger Cantorey nous présentent celles qui ont été écrites pour la période qui s'étend de la nuit de Noël à l'Epiphanie, et qui furent données en décembre 1723 et janvier 1724. En guise de préface, ils nous proposent le Magnificat, dans sa première version (BWV 243,1), avec les quatre interpolations en allemand et en latin qui seront retirées de la deuxième version, et qui a été écrit entre 1728 et 1731. Puis selon la chronologie liturgique les cantates BWV 40 ("C'est pour détruire les œuvres du diable que le Fils de Dieu est apparu"), 64 (("Voyez quel grand amour nous a donné le père pour que nous soyons appelés enfants de Dieu"), 190 ("Chantez au Seigneur un chant nouveau"), 153 ("Vois, mon Dieu, combien mes puissants ennemis... ") et 65 ("Tous ceux de Saba viendront en apportant de l'or et de l'encens et chantant les louanges de Yahvé"). Les textes sont inspirés de psaumes bibliques ou de versets des Evangiles. Ces pages font alterner des formes archaïques pour l'époque, en stylus vetus avec basse continue, et des arie résolument modernes, avec même quelques petites touches "galantes", qui nous montrent à quel point Bach savait maîtriser tous les styles. Mais surtout s'y manifeste son idée que la beauté repose sur l'harmonie des nombres, sur l'aspect miraculeux des proportions, sur le respect de la loi, de l'ordre, de la règle qu'il s'est lui-même fixée. Rademann et le Gaechinger Cantorey nous avaient déjà montré qu'ils maitrisaient parfaitement ce répertoire : ils ne nous déçoivent pas. (Marc Galand)