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Diapason from November 2022 Review de Jean-Christophe Pucek Page No. 66
Format : 1 CD Digipack Total Time : 01:07:24
Recording : 07-09/09/2020 Location : Goslar Country : Allemagne Sound : Eglise / Stereo
Label : Passacaille Catalog No. : PAS1092 EAN : 5425004840929 Price Code : DM021A
Publishing Year : 2023 Release Date : 14/09/2022
Genre : Classical
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Johann Sebastian Bach (1685-1750) Cantate "Geist und Seele wird verwirret", BWV 35 Cantate "Gott soll allein mein Herze haben", BWV 169 Toccata, Adagio et Fugue en do majeur, BWV 564
Alex Potter, contreténor Leo van Doeselaar, orgue Il Gardellino
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 Lorsque Bach arrive à Leipzig pour occuper le poste de Cantor à la Thomasschule, ses amibitons musicales se manifestent par la composition du Magnificat, de la Passion Selon Saint Jean et d'une série de Cantates où il peut explorer une grande variété de formes et d'idées musicales. Il délaisse les lourds effectifs choraux pour composer des cantates pour solistes tout en renforçant les parties instrumentales (Sinfonias d'introduction). Prééminence également de l'orgue en véritable protagoniste. Écrite sur un livret du poète de la cour de Darmstadt, Georg Christian Lehms, la Cantate BWV 35 décrit la confusion du croyant face au miracle divin (Aria "Geist und Seele wird verwirret") entretenue par un ahurissant continuum d'orgue obbligato exprimant dans la conclusion la joie irrésistible du croyant (..."ein frülisches Halleliua"). Introduite aussi par une Sinfonia effervescente reprise d'un concerto, la Cantate BWV 169 pose d'emblée une question "Wast ist die Liebe Gottes ?" à laquelle elle répond par une série de réponses et de solutions autant rhétoriques que musicales. L'ensemble Il Giardinello, par ailleurs impeccable, se fait presque oublier derrière l'entregent de la voix d'Alex Potter (Gosier ouvert trop monocorde sans doute pour exprimer le questionnement du croyant) et surtout de la présence d'un des plus beaux orgues baroques conservés au monde (ici touché par Léo van Doeselaar) : le Christoph Treutmann du monastère Saint Georg à Grauhof (Basse-Saxe) dont la particularité et de posséder tous ses jeux sur le même buffet. Instrument justement mis en valeur ici par la Toccata Adagio et fugue BWV 564 qui fait office d'intermède entre les cantates. A la fois insondable et jubilatoire. (Jérôme Angouillant)

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