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Diapason de février 2022 Critique de Jean-Christophe Pucek Page n° 68
Format : 1 CD Durée totale : 01:05:54
Enregistrement : 11-14/02/2021 Lieu : Ludwigsbourg Pays : Allemagne Prise de son : Stereo
Label : Carus Référence : CAR83522 EAN : 4009350835221 Code Prix : DM021A
Année d'édition : 2021 Date de sortie : 03/11/2021
Genre : Classique
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Johann Sebastian Bach (1685-1750) Cantate pour le 3ème dimanche après la Trinité et pour toute occasion "Ich hatte viel Bekümmernis", BWV 21 Cantate de la visitation "Herz und Mond und Tat und Leben", BWV 147
Nuria Rial, soprano Wiebke Lehmkuhl, alto Benedikt Kristjansson, ténor Matthias Winckler, basse Gaechinger Kantorei Hans-Christoph Rademann, direction
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Bonne idée d’avoir associé ces deux cantates de Bach : l’une relativement peu connue à l’autre presque... trop rabâchée : si cela pouvait attiser la curiosité des mélomanes ! On sait que la première BWV 21 « Ich hatte viel Bekümmernis » (J’avais une grande affliction en mon cœur) tenait particulièrement à cœur à J.S. Bach. Composée à l’âge de 28 ans, ne la fit-il pas reprendre spécialement pour les funérailles de sa femme Maria-Barbara, puis à nouveau à Hambourg pour faire entendre un témoignage éloquent de son art ? Dès le début, on est saisi par cette Sinfonia pour hautbois, violon et cordes débouchant sur le chœur initial si émouvant, puis par cette Aria de soprano que M. Honegger a qualifiée de « l’une des plus belles inventions mélodiques et expressives » de Bach. A l’Air poignant du Ténor, succède, comme en réponse, un chœur splendide : « Pourquoi t’affliges-tu, mon âme ? » La seconde partie de cette cantate s’ouvre sur un long duo entre l’âme, personnifiée, et Jésus. Et le chœur final fugué vraiment emballant (que Liszt transcrivit pour orgue seul dans trois versions !) est souligné par les trois trompettes et les timbales. On ne présente plus l’autre cantate, la fameuse BWV 147, composée pour la fête de la Visitation, dont le texte du récitatif éclaire tout le reste : « Marie livre le plus secret de son âme ». On n’est donc pas surpris que le chœur initial se fasse jubilatoire. Quand au choral « Jésus demeure ma joie » (traduit la plupart du temps à tort « Jésus, que ma joie demeure »), sans conteste la page de Bach la plus connue sur la planète, trop souvent chantée de manière assoupie, est ici « enlevée » dans un juste tempo, correspondant bien au texte : « Jésus est la force de ma vie, le plaisir et le soleil de mes yeux ». L’interprétation de ces deux cantates qu’en donnent Hans-Christoph Rademann et son ensemble Gaechinger Cantorey a tout pour convaincre. N’hésitez donc pas à acquérir ce beau CD ! (Jean-Paul Lécot)
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