 Antoni Katski (1816-1899), alias Anton de Kontski, Chevalier ou Marquis Antoine de Kontski, étudia avec John Field, Simon Sechter, Sigismund Thalberg tout en se prétendant le dernier élève vivant de Beethoven ! Au cours d’une vie voyageuse, il rencontra Rossini, Auber, Chopin à Paris, où il eut l’ambition politique, à l’instar de Lamartine, d’être élu à l’Assemblée nationale lors des législatives d’avril 1848. Il donna jusqu’à l’âge avancé de 82 ans une foultitude de récitals en Espagne, Portugal, Irlande, Grande-Bretagne, Grèce, Turquie, Égypte, Australie, Nouvelle Zélande, Indes, Chine, Indonésie, Thaïlande, Japon, Russie, tout en ayant adopté la nationalité américaine en 1892 et résidé à Buffalo, New York puis San Francisco, avant de mourir le 7 décembre 1899 sur sa terre polonaise de Volhynia ! Indéniablement un personnage qui avait le sens du spectacle (il jouait à chaque concert, au moins une pièce les mains recouvertes d'une courte-pointe posée sur le clavier !) et du contact direct avec le public. Acte Préalable propose le troisième volume de la série consacrée à Katski, dont la thématique pourrait être celle du voyage, puisque le pianiste, à chacune de ses étapes, suscita chez le compositeur le désir d’en fixer le souvenir : aimables bluettes virtuoses, dans le style des musiques de salon, ce que les anglo-saxons nomment "parlour music", rapidement tombées dans l’oubli. Gageons néanmoins que si Souvenir de Roscoff il y a, ce fut à l’occasion d’une traversée de Katski vers l’Irlande et qu’il y croisa peut-être, rue des Corsaires, Tristan Corbière, le poète des "Amours jaunes", et laissons planer nos imaginations au-dessus de ces souvenirs afin que le jeu robuste de Slawomir Dobrzánski donne quelque épaisseur à ces pièces qu’un métier routinier et un sens certain de plaire au public fécondèrent plus qu’un vrai sens poétique. (Jacques-Philippe Saint-Gerand)  Antoni Katski was born in Kraków, Poland. He took his first piano lessons from his father, an amateur violinist. It is believed that Katski was a student at the Main School of Music in Warsaw. His piano and composition studies with John Field in Moscow in 1829–1930 are better documented, as they were reportedly arranged by Tsar Nicolas I himself. The young musician continued his education at the Vienna Conservatory with the celebrated pianist Sigismond Thalberg, himself a student of Ignaz Moscheles. In Vienna, Katski also studied composition with Simon Sechter. Later in his life, Katski repeatedly advertised himself as the only surviving student of Beethoven’s, with whom he supposedly undertook composition studies when he himself was just ten years old. Antoni Katski came from a family of very talented musicians. His brother, Karol (1813–1865) was a violinist and a composer, brother Apolinary (1824–1879) was a violinist, a student of the Paganini, founder and director of the Warsaw Institute of Music. His sister Eugenia (b. 1816) was a singer. His brother Stanislaw (1820–1886), was a pianist and a composer. Apolinary’s daughter, Wanda Katska, was an excellent pianist, while her brother Zygmunt was an excellent cellist.(...)

|