 La postérité n’a guère été clémente avec Andreas Romberg. Pourtant ce quasi-contemporain de Beethoven, avec qui il jouait les quatuors de Haydn, était en son temps estimé presque à l’égal de Beethoven, Haydn et Mozart. Significativement, c’est à lui qu’échut la succession de Louis Spohr à Gotha. De ses dix symphonies, six nous sont parvenues. Kevin Griffiths avait déjà gravé sa quatrième avec « turquerie », il revient aujourd’hui avec les 1ère et 3ème, deux partitions de 1794 et 1797 qui se situent dans le droit fil de celles de Haydn. L’écriture en est brillante, les thèmes souvent d’une bonhomie savoureuse qui évoque immanquablement « papa Haydn ». Certes la brièveté des développements (chaque symphonie de ce CD trop court ne dépasse guère les vingt minutes) et la trop grande dépendance au style du modèle limitent la valeur de ces partitions mais le charme de la découverte est incontestable. En complément, une brillante et très mozartienne ouverture pour un opéra au sujet classiquement inspiré de l’Antiquité (La magnanimité de Scipion fait écho à la clémence de Titus). Kevin Griffiths n’a pas son pareil pour faire ressortir les timbres de son orchestre néerlandais et mener avec brio ses troupes à l’assaut de la réhabilitation de Romberg. Rien d’essentiel on l’aura compris, mais une fort jolie découverte cependant dans l’exploration du classicisme viennois. (Richard Wander)  Andreas Romberg is now more than an insider’s tip; he is a recognized composer situated on the interface between Classicism and Romanticism. Romberg was regarded as a celebrated violin virtuoso, concertmaster, and composer, and his stays in Paris, Vienna, Prague, and Italy spread his fame internationally. He met Ludwig van Beethoven, Joseph Haydn, and many other musical personalities of his times. A great deal of his oeuvre covering all sorts of different genres was forgotten, but this is slowly changing, primarily owing to the »Arbeitsstelle Andreas Romberg« at the University of Vechta, a research center that since 1993 has engaged in the systematic investigation of this composer’s works. Of his ten symphonies, only six are extant, and only four of them were printed during his lifetime. However, his symphonies were extremely popular when they were written. In 1817 the Allgemeine musikalische Zeitung praised »what Haydn, Mozart, Beethoven, and Romberg have accomplished so far in this genre of musical works.« With these words the author numbered Romberg among the absolute »masters« in this field. For quite some time the performance figures for Romberg’s symphonies ranked second only to those for works by the Viennese Classicists. Now here it is: Vol. 1 with his Symphonies Nos. 1 and 3!

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