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Diapason de novembre 2018 Critique de Patrick Szersnovicz Page n° 113
Format : 1 CD Durée totale : 01:10:53
Enregistrement : 14-15/10/2017 Lieu : Londres Pays : Royaume-Uni Prise de son : Stereo
Label : Hyperion Référence : CDA68245 EAN : 0034571282459 Code Prix : DM022A
Année d'édition : 2018 Date de sortie : 31/10/2018
Genre : Classique
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Ralph Vaughan Williams (1872-1958)Symphonie n° 1 "A Sea Symphony", pour baryton, soprano et chœur A Song for All Seas, All Ships On the Beach at Night Alone The Waves The Explorers "Darest thou now, O soul" Marcus Farnsworth, baryton Elizabeth Llewellyn, soprano BBC Symphony Chorus BBC Symphony Orchestra Martyn Brabbins, direction
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 La grande symphonie chorale par laquelle Ralph Vaughan Williams ouvrit le continent de ses neuf symphonies est un chef d’œuvre de lyrisme dont on ne mesure toujours pas l’importance hors d’Angleterre. Il y larguait les amarres avec toute une certaine tradition britannique formée par Parry et Stanford qui aura abouti au doublé impeccable des symphonies d’Elgar, opus où s’exhaussait la structure romantique dans une langue singulière. Pour Vaughan Williams, il fallait regarder ailleurs comme le faisait également Havergal Brian : la symphonie serait un monde en soi, un univers et comme tel s’étendrait au chœur. Les grandes versions de cette œuvre épique, pleine d’embruns et de paysages, furent toujours dominé par les deux enregistrements de Sir Adrian Boult, qui donnait à l’œuvre l’élan d’un immense vaisseau indomptable. Martyn Brabbins y affirme sa différence, comme il le faisait déjà avec sa gravure de la « London Symphony » ; c’est d’abord le texte de Whitman qu’il y célèbre, porté à incandescence par un BBC Symphony Chorus des grands jours, le héros de cette lecture lyrique, dont les splendeurs hédonistes m’évoquent par instant le Delius de « A Mass of Life ». Cela ferait une version admirable de plus si elle n’était déparée par un baryton atone – il ne faut pas lui comparer John Cameron ou John Shirley Quirk ! – et une soprano sans élan et sans poésie. Dommage, alors je me venge avec la pureté d’intonation de l’unisson « Darest thou now, O soul » placé en postlude (Discophilia - Artalinna.com). (Jean-Charles Hoffelé)

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