Carlo G. (17e siècle)
Extraits du "Manuscrit Carlo G"

Giovanni Pierluigi da Palestrina (1525-1594)
Angelus Domini

Sigismondo D'India (1525-1594)
Videte miraculum a 3

Francesco Cavalli (1602-1676)
Sonate en trio
O Quam suavis

Julian Wachner (1969-)
The Vision of the Archangels

Giovanni Bononcini (1670-1747)
Extraits de "Il Trionfo di Camilla"

Erik Satie (1866-1925)
Les Anges, extrait de "Trois mélodies"

Ivan Moody (1964-)
O Archangels and Angels

Giovanni Maria Bononcini (1642-1678)
Sonate n° 5, op. 6

Alessandro Scarlatti (1660-1725)
Extraits de "Il Comodo Antonino"

Hana Blazikova, soprano
Bruce Dickey, cornet
The Breathtaking Collective

Veronika Skuplik, violon
Catherine Aglibut, violon
Meneke van der Velden, viole de gambe
Matthias Müller, lirone, viole de gambe
Jakob Lindberg, théorbe

Dans l'iconographie, parmi les instruments représentés avec les anges musiciens, le cornet avait une place prépondérante. Associant ce dernier à la figure de l'ange, le cornettiste Bruce Dickey et la soprano Hana Blazikova ont ainsi conçu un programme musical allant du 16ème siècle jusqu'à aujourd'hui en passant par l'opéra baroque et Erik Satie. Belle entrée en matière avec deux motets. Le Videte miraculum de Sigismondo d'India surprend par ses glissements harmoniques, et l'Angelus Domini de Palestrina par la série d'improvisations opérée par Dickey lui-même à partir des diminutions de l'époque. L'esprit du O Archangels e Angels pour soprano, orgue et cornet d'Ivan Moody commandée pour l'occasion s'inspire aussi bien de la liturgie orthodoxe que des vers de Rilke : « Ein jeder Engel est schrecklich ». Tout austère et méditative The Visions of Archangels de Julian Wachter sur un poème de Rupert Brook évoque le martyr des enfants pendant la première guerre. La petite Sonate et le Motet solo de Cavalli sont dans le style déclamatoire et fleuri du compositeur, terrain d'élection pour le cornettiste. Accompagnée ici au théorbe, la mélodie de Satie Les Anges constitue un bref interlude intemporel. De Giovanni Bononcini, Dickey a choisi son opéra le plus fameux Il Trionfo di Camilla car il contient des arias avec parties obbligato pour cornet. Idem pour les arias du Comodo antonino d'Alessandro Scarlatti où les timbres de la soprano et du cornet (Douceur cristalline et stridence désincarnée) s'entremêlent voluptueusement. Un disque enchanteur guidé sans aucun doute par les anges puisque l'enregistrement s'est terminé la veille du confinement européen ! (Jérôme Angouillant)

During the height of its popularity, from the mid-16th century into the 18th, the cornetto was frequently depicted in art as an instrument of angels. Paintings, sculptures, and engravings abound in which the cornetto takes a prominent place among choirs of angelic musicians, usually paired with at least one voice and with other instruments such as the organ, viol, lute, harp, violin and trombone. For this project Bruce Dickey and Hana Blažíková take the image of angel musicians as a point of departure for an aural journey ranging from 1600 to the present day. From sacred monodies and motets of the early 1600s to opera arias from the end of the century, via a brief diversion to Erik Satie, we arrive at two specially commissioned contemporary works, all the while focussing on the angelic and radiant pairing of the cornetto with the human voice