Georg Philipp Telemann (1681-1767)
Sonate en trio pour flûte à bec, dessus de viole et basse continue en fa majeur, TWV 42:F6
Sonate en trio pour flûte à bec, dessus de viole et basse continue en do majeur, TWV 42:C2
Sonate en trio pour flûte à bec, dessus de viole et basse continue en sol mineur, TWV 42:g9
Sonate en trio pour flûte à bec, dessus de viole et basse continue en fa majeur, TWV 42:F3
Sonate en trio pour flûte à bec, dessus de viole et basse continue en ré mineur, TWV 42:d7
Quatuor pour flûte à bec, 2 basses de viole et basse continue en sol majeur, TWV 43:G10
Suite pour chalumeau alto, chalumeau ténor et 2 violes de gambe en fa majeur, TWV 44:6/55:F2

Erik Bosgraaf, flûtes, chalumeau
Lucile Boulanger, dessus de viole, basse de viole
Alessandro Pianu, clavecin, orgue
Robert Smith, dessus de viole, basse de viole
Carl Rosman, chalumeau ténor

Avec virtuosité, spontanéité et joie, Telemann composait de la musique que chacun peut comprendre. Connaisseur de nombreux instruments, ses compositions sont remplies d’idées brillantes avec un sens certain du divertissement et la souplesse pour jongler entre eux. C’est avec ces caractéristiques que Telemann présente la sonate en trio. Ici, chaque voix est aussi riche que l'autre : la deuxième semble être la première et la basse progresse comme une mélodie naturelle en suivant de près l'harmonie. Dans cet enregistrement, on retrouve toutes les sonates en trio (ou quartet) et une suite dans lesquelles la flûte à bec est accompagnée par une viole basse (doublant la main gauche du clavecin ou de l’orgue) ou dessus (comme soliste). Les pièces sont soit des sonates propres avec la rigueur du contrepoint, soit de style concerto avec des mouvements et des voix solistes plus indépendantes. Ces sonates contiennent des mouvements de dialogue d'une tendresse inégalée. Et lorsque tout un schéma semble vouloir se répéter, Telemann déjoue nos attentes, changeant d'air, d’instrument ou de style national avec un miracle d'ingéniosité : aucune sonate en trio ne se ressemble, un ravissement ! (Mathieu Niezgoda)

Telemann was renowned in his own day for the spontaneity and fluency of his music, which appealed to professional and amateur musicians alike. These qualities abound in his trio sonatas in particular. As he wrote in one of his autobiographies (1718): ‘In particular, people wished to persuade me that trios were my greatest strength, because I arranged them so that one voice would have as much to do as the other.’ All the Telemann trio sonatas in which the recorder is accompanied by one or another of the viols can be found on this CD. As Telemann keeps changing his tune, no two trio sonatas are alike. In the Trio Sonata in D minor (TWV 42:d7) he saves the Polish style for the final measures, to achieve an irresistible finale effect. Although he does not shun virtuosity, these sonatas contain slow movements of unparalleled tenderness. The most rigorous of all, without sounding it, is the Trio Sonata in C major (TWV 42:C2), in which the recorder and the bass viol play in canon in all four movements. In his Quartet in G major (TWV 43:G10) Telemann combines two bass viols with a traverso. Erik Bosgraaf plays the solo part on a voice flute, a tenor recorder in D, ideal for playing traverso repertoire without having to transpose. This quartet exhibits his mastery of musical party-games by constantly alternating role patterns in the fast movements. Finally, there is an F major Suite which gives the starring roles to the chalumeau (an early form of the bassoon), another of the many instruments Telemann had learnt to play in his youth.