Piotr Ilyitch Tchaikovski (1840-1893)
Eugène Onéguine, opéra en 3 actes et 7 tableaux

Elena Prokina, soprano (tatyana)
Wojciech Drabowicz, baryton (Eugène Onéguine)
Martin Thompson, ténor (Lensky)
Louise Winter, mezzo-soprano (Olga)
Yvonne Minton, soprano (Madame Larina)
Ludmilla Filatova, mezzo-soprano (Filippyevna)
Frode Olsen, basse (Gremin)
John Fryatt, ténor (Monsieur Triquet)
Christopher Thornton-Holmes, baryton (Zaretsky)
Howard Quilla Croft, basse (Le Capitaine)
London Philharmonic Orchestra
Andrew Davis, direction
Graham Vick, mise en scène

Voilà une version qui ravira tout mélomane sensible à une lecture traditionnelle d’une œuvre. Captée en public en 1994 à Glyndebourne, elle porte au plus haut degré la charge émotionnelle du chef d’œuvre de Tchaïkovky si lié à son histoire intime. Tout est réuni pour combler l’auditeur-spectateur : orchestre haut de gamme, chef investi, rôles majeurs admirables, mise en scène efficace, décors sobres mais éloquents. Graham Vick offre une mise en scène dépouillée dans les superbes décors de Richard Hudson. L’orchestre dirigé par Andrew Davis révèle toutes les délicatesses et rutilances de la partition. Les rôles principaux flirtent avec la perfection (on sera moins élogieux pour les rôles mineurs de Mme Larina, de la nourrice et de M. Triquet). Elena Prokina, au sommet de son art, est extraordinaire. Admirable de sensibilité et d'émotion en adolescente amoureuse et naïve, elle devient mature et déterminée en femme de la haute société. Le baryton et Wojciech Drabowicz incarne toute la complexité d’Onéguine, ce « dandy froid » selon Tchaïkovsky, et déploie un timbre riche et fluide. Martin Thompson est un excellent Lensky. Son grand air pathétique à l’acte II est magique. Olga est superbement chantée par la contralto britannique Louise Winter. Le brillant Frode Olsten dans le rôle du Prince Gremin signe un moment de grâce dans son grand air de l’acte III. Texte d’accompagnement en anglais. Sous-titrage en français. (Gérard Martin)

Graham Vick’s acclaimed production of Eugene Onegin sets Pushkin’s tale of doomed love, tragedy and rejection against an acutely observed backdrop of Russian society, with spectacular choruses and dances. Tchaikovsky’s powerful music vividly conveys the passion and despair of the young Tatyana as she declares her love for Onegin, recorded in the first season of Glyndebourne’s new opera house in 1994.