¡ ATTENTION, EVENEMENT DISCOGRAPHIQUE ! En première mondial, Sakontala, opéra en deux actes de Schubert, enregistré par Frieder Bernius pour notre plus grand bonheur. Reconstitué par le compositeur danois Karl Aage Rasmussen dans le plus grand respect stylistique d’après les brouillons et les esquisses de Schubert, ainsi que le livret complet découvert tout récemment, cette œuvre se révèle pour la première fois au mélomane dans toute sa beauté. Une « vraie » découverte !  Inachevé un des joyaux lyrique de Schubert ? Pourtant, cette Sakontala l’enthousiasma et il se mit au travail avec une certaine fièvre en octobre 1820. L’élan fut brisé au printemps de l’année suivante lorsque l’Opéra de Vienne lui demanda d’adapter le Zemire und Azor de Spohr : sujet proche, musique aussi délicatement peu théâtrale, le vers était dans le fruit, Sakontala demeura sans lendemain : onze scènes avec les lignes mélodiques. Maigre mais suffisant pour que l’œuvre ait son visage. En 2002 les manuscrits sont exhumés, Kal Aage Rasmussen va rendre l’ouvrage possible, et le 4 octobre 2006, Frieder Bernius créait Sakontala à la Statdhalle de Metzingen. C’est l’écho de ce concert que publie Carus. Merveille. Les couleurs orientales sont discrètes, mais l’invention mélodique de Schubert nous transporte dans les dilemmes des personnages et le dernier tableau de l’Acte I, lorsque Sakuntala est soustraite par les Dieux dans le tonnerre et les éclairs stupéfie. Dans les couleurs claires de la Kammerphilharmonie de Brème et du Kammerchor de Stuttgart, la musique si inventive de Schubert – qui n’aura jamais été aussi proche de la muse de Weber – prend forme, j’y gagne un nouvel « Opernlieder » finement distribué : Simone Nold donne un profil dramatique à Sakontala, Stephan Loges met son baryton mordant à Durwasas, tous sont parfaits, réincarnant une partition abandonnée un peu vite par son auteur (Discophilia, Artalinna.com). (Jean-Charles Hoffelé)  L’espoir d’une collaboration plus étroite avec le Wiener Theater incita Schubert à s’intéresser, entre l’automne 1821 et le printemps 1822, à l’histoire de Sakontala, fille d’un ermite indien. Les brouillons et esquisses des deux premiers actes nous sont parvenus sous forme de manuscrits. Grâce à la redécouverte récente du livret complet, et à l’achèvement stylistiquement authentique de la partition par le compositeur danois Karl Aage Rasmussen, un enregistrement de cet opéra méconnu de Schubert a été possible. L’interprétation de Frieder Bernius et la participation de solistes de renom font de ce CD un must pour les amateurs de Schubert et de l’opéra du 19ème siècle !
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