Giacomo Rossini (1792-1868)
Adina, opéra en 1 acte

Lisette Oropesa, soprano (Adina)
Vito Priante, baryton (Califo)
Levy Sekgapane, ténor (Selimo)
Matteo Macchioni, ténor (Ali)
Davide Giangregorio, basse (Mustafa)
Coro del Teatro della Fortuna M. Agostini
Orchestra Sinfonica G. Rossini
Diego Matheuz, direction
Rosetta Cucchi, mise en scène

Voici une friandise rossinienne sous la forme d’un énorme gâteau célébrant l’union du Calife et d’Adina. Tout bleu, dégoulinant de crème et haut de trois étages, il occupe la scène et se déguste en à peine une heure et demie de bel canto irrésistible. Créé en 1826 à Lisbonne, cet opéra « farce » non dénué de dramatisme condense la virtuosité orchestrale et vocale de Rossini dans un régal de morceaux de bravoure. Lisette Oropesa irradie de pétulance et d’élégance le premier rôle dans cette histoire d’esclave courtisée par un calife auquel Vito Priante prête sa belle voix de baryton belcantiste. Mais la belle Adina aime son ami d’enfance Selimo incarné par le ténor sud-africain Levy Sekgapane aux aigus acidulés. Ce dernier échappera de peu à la pendaison ordonnée par le calife jaloux lorsque celui-ci s’apercevra, mieux vaut tard que jamais, qu’Adina est sa fille ! On devine l’heureuse conclusion. La mise en scène bariolée et fleurie fait penser à un décor de Disney dans lequel évolue des pin-ups en jupettes écarlates et un eunuque en talons hauts. À savourer sans modération. Un regret, l’absence de sous-titrage en français (italien, anglais, allemand). (Gérard Martin)

Few of Gioachino Rossini’s operas are less well known than Adina. This production by Rossini Opera Festival and Wexford Opera Festival revives a masterwork of glittering arias and rich orchestral textures. The oriental tale, where Adina is a slave in a Baghdad seraglio, is set by Rosetta Cucchi on a giant and colorful wedding cake. The vocal star Lisette Oropesa “gave asplendid rendition as Adina. Her voice was brilliant, shiny on top, warm and round in the middle.” (Bachtrack)