Une superbe ouverture, jouée par l’orchestre de Cologne, vous met tout de suite en condition pour apprécier une œuvre inconnue en dépit des triomphes que remporta, depuis 1828, sa création en divers théâtres. Howard Griffiths la mène tambour battant, tout comme le reste de l’ouvrage, riche en chœurs et en cors, brigands, soldats ou paysans, au-dessus desquels évoluent des voix aériennes et coloratures, tant le soprano que le ténor, tandis que la basse s’offre des super-graves d’excellent aloi. Ce sont Ruth Ziesak, Thomas Blondelle, Yorck-Felix Speer. L’ensemble s’écoute avec un plaisir renouvelé, tant l’enchaînement des airs et des chœurs est heureusement réalisé, aboutissant à une sorte de mélodie continue. Qui évoquer, parmi les noms qui vous tirent l’oreille ? Beethoven, dont Ries fut l’ami intime et le professeur de piano, pour la véhémence des accords, les cordes fiévreuses sous les voix, et le duo presque entendu dans Fidélio, mais aussi Weber – les chasseurs et leurs cors, les romances – voire Rossini pour les envolées de vocalises. Le thème ? La fille qui, pour sauver son père, accepte d’épouser un chef de brigands… qui, blessé à mort, la rend in-extremis à son amoureux… Pas de quoi faire un opéra ? Si, justement... (Danielle Porte) Two noble rivals, a wicked conspirator, a heroic woman: Die Raeuberbraut brought Ferdinand Ries, already a famous figure across Europe, unforeseen success in 1828. The operatic debut of the Bonn-born composer was staged in numerous German cities and in Paris, Amsterdam and London. Posterity remembers Ries as pupil and biographer of Beethoven. "The Robber Bride" shows, however, that he could write very effectively for the stage. And the vigorously applauded performance with the WDR Symphony Orchestra fully conveys his intentions. Howard Griffith had the art of bringing out the rich colours of Ries's music vividly and robustly, with admirable assistance from the WDR Choir. The high-calibre solo ensemble was led by Ruth Ziesak (Laura), whose soprano "has stayed remarkably youthful while always able to ratchet up the drama." That was Christoph Zimmermann's verdict on the concert performance in Cologne that preceded our recording (www.klassik-info.de, 2.12.2011). See also at www.cpo.de "Die Deutsche Welle berichtet über cpo", a report that features the recording of Ries's opera "The Robber Bride".
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